Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
CHOMOLANGMA

Réflexions sur le sens de la vie. Diversités culturelles et médiatiques.

Civilisation maya (3).

Publié le 21 Octobre 2009 par CHOMOLANGMA


Organisation politique et sociale


Noble offrant des fèves de cacao


La société maya est divisée en classes : nobles, religieux, militaires, artisans, commerçants, paysans (la majorité) et l’équivalent des serfs. Elle est dirigée par des chefs héréditaires, de filiation patrilinéaire, qui délèguent leur autorité sur les communautés villageoises à des chefs locaux. La terre, propriété de chaque village, est distribuée en parcelles aux différentes familles.

La structure sociale est complexe, elle est fondée sur une organisation familiale patrilinéaire, une division sexuelle du travail et une répartition par secteurs d'activité. Les agriculteurs, c'est-à-dire la majeure partie de la population, se divisaient en paysans, serviteurs et esclaves. L'élite, de son côté, se répartissait en guerriers, prêtres, administrateurs et dirigeants. L'élite et le peuple ne formaient pas des catégories antagonistes, car des liens de parenté ou d'alliance unissaient dirigeants et serviteurs, chefs et paysans. Ainsi, les nouvelles découvertes montrent l'existence d'une classe fort importante de commerçants-guerriers, notamment à partir du Ve siècle à Tikal et il y aurait eu un partage du pouvoir entre l'ancienne aristocratie chargé des affaires intérieure de la cité et religieux; et la nouvelle classe de commerçants-guerriers[réf. nécessaire].

Il semble que les Mayas aient vécu selon un système de cités-États. Cette indépendance relative des communautés a d'ailleurs été un facteur facilitant la conquête par les Espagnols qui n'eurent pas à affronter un peuple présentant un front uni.

Les plus puissants rois qui surent conquérir et régner sur plusieurs cités se faisaient appeler Ahau ce qui signifie « Grand Roi ». Cependant, le titre le plus répandu des rois mayas fut Halac vinic ou Hulach Uinic. Le Roi concentre tous les pouvoirs religieux, militaires et civils. Il choisit au sein des nobles les batabs, qui sont des chefs locaux ou de villages dont la principale responsabilité était de veiller à la bonne perception du tribut et à l'exécution des ordres. Mais il est souvent fait mention d'un conseil autour du roi[réf. nécessaire].

Le clergé constitue également une classe nombreuse. Les prêtres (ah kin) se succèdent de père en fils et leur savoir ne se transmet qu'à l'intérieur de la famille. Cela est compréhensible puisque le savoir maya était fort étendu : de l'écriture à la chronologie, des almanachs sacrés à la médecine, des cérémonies à la formation des jeunes prêtres. Parmi les prêtre se distingue le chilam, spécialement chargé de recevoir les messages des dieux et d'énoncer les prophéties. Leur influence et la grande religiosité des mayas expliquent les nombreux jeûnes très sévères pratiqués par le roi et la noblesse ainsi que les mortifications et automutilations[réf. nécessaire] puisque la religion maya donne au sang une très grande valeur magique.

En bas de l'échelle se trouve le peuple. C'est à lui qu'incombe la tâche de fournir les aliments et les vêtements, la main d'œuvre pour les travaux publics. Ces ouvriers mayas ne disposent que d'outils en pierre ou en bois ; ils ne connaissent ni le métal, ni la traction animale, ni la roue. Le seul moyen de transport connu s'effectue à dos d'homme. Enfin, les esclaves constituent une classe à part. Les délinquants de droit commun sont condamnés à l'esclavage. Les prisonniers deviennent souvent des victimes sacrificielles.

Économie

Pour des raisons diverses, les archéologues ont longtemps négligé l'étude des modes de production et de distribution chez les anciens Mayas: les textes mayas de l'Époque classique sont quasiment muets sur le sujet; pour l'Époque postclassique, nous disposons des observations d'auteurs espagnols, sensiblement plus rares pour les Mayas que pour les Aztèques, notamment la Relación de las Cosas de Yucatán de Diego de Landa; par ailleurs les techniques archéologiques se sont considérablement affinées ces dernières années ( photos aériennes, activation neutronique, fluorescence des rayons X, analyse pollinique, ...) .

Les ressources étaient variables selon l'environnement local, sensiblement différent dans les Hautes-terres, les Basses-terres du sud et du nord.. Pour assurer leur subsistance, les Mayas pratiquaient la chasse et la pêche, l'élevage et l'agriculture. L'élevage était limité à quelques espèces, dindon et chien. Pour palier cette carence en protéines, les Mayas chassaient une variété d'animaux, tels que le cerf, le pécari, le tapir, l'agouti, le paca ou encore deux espèces de singes, sans compter diverses espèces d'oiseaux.

Champ contemporain chez les Quiché du guatémala: maïs et haricots: les courges ne sont pas visibles


Les Mayas tiraient le plus gros de leur subsistance d'une
agriculture sur brûlis : on brûle les broussailles - la cendre constitue un excellent engrais - avant d'ensemencer au moyen d'un bâton pointu. La découverte de Cerén, un petit village maya enseveli par une éruption volcanique au VIe siècle, a permis aux archéologues d'observer in situ comment les Mayas de l'Epoque classique cultivaient sur une même parcelle maïs[12], haricots et courges[13]. Les grands arbres étaient laissés en place et contribuaient à la régénérescence de la parcelle. Après une ou plusieurs années, les éléments nutritifs contenus dans la cendre étant épuisés, il fallait laisser la parcelle en jachère pendant une période qui variait selon la qualité du sol: jusqu'à vingt ans dans le nord du Yucatán[14]. Sauf dans les Hautes-Terres, où le sol volcanique des vallées est très riche, le rendement était relativement faible dans les Basses-Terres où la couche d'humus est généralement mince. Pour nourrir des populations de plus en plus nombreuses, les Mayas valorisaient des terres moins fertiles en pratiquant l'agriculture en terrasse pour contrecarrer l'érosion. Les archéologues ont constaté que cette forme d'agriculture avait été particulièrement pratiquée dans la région de Rio Bec- près de 150 000 hectares - et dans la région de Caracol[15]. Les anciens Mayas connaissaient également une autre forme d'agriculture intensive: dans des zones marécageuses appelées «bajos», ils aménageaient des champs surélevés: on creusait des canaux de drainage et on mettait en culture les monticules formés par les remblais de boue contenant des éléments nutritifs. De cette manière on peut obtenir plus d'une récolte par an. Par ailleurs, on peut obtenir une ressource supplémentaire en faisant de la pisciculture dans les canaux.

Les Mayas pratiquaient l’apiculture. Les outils en métal n’existaient pas. Les Mayas utilisaient des meules en pierre appelées metate.

Les différents peuples mayas entretenaient de nombreuses relations commerciales avec des cités lointaines. Les fèves de cacao et les clochettes en cuivre servaient de monnaie d’échange: le cuivre était aussi utilisé à des fins décoratives, comme l’or, l’argent, le jade, les coquillages et les plumes de quetzal.

Culture

Architecture
Temple Kukulcan de Chichén Itzá
Temple de Tikal


La forme la plus emblématique de l'architecture maya est la
pyramide à degrés. Le peuple maya aurait adopté l'architecture verticale pour se rapprocher de ses dieux.

L'apogée de la culture maya a coïncidé avec l'émergence de grandes cités, centres de pouvoir religieux, commercial et politique, comme Chichen Itza, Tikal et Uxmal. L'observation du style de l'architecture maya est une des clés pour comprendre cette civilisation.

Les villes

L'emplacement des villes mayas ne semble pas être planifié; elles se déploient en effet un peu au hasard sur tous types de terrains des plaines du nord du Yucatan aux collines de l’Usumacinta. La péninsule du Yucatan, où rayonna la civilisation maya, est un bas plateau calcaire qui ne s'élève guère au-dessus du niveau de la mer, couvert d'une jungle épaisse. Sous ce climat tropical, la végétation envahit les pierres et masque les œuvres de ce peuple ancien.

Au cœur de la cité maya se trouvent de larges places où se concentrent les bâtiments officiels, temples, acropole royale, stade, etc. Une attention particulière est portée à l'orientation des temples et des observatoires afin de respecter la cosmogonie maya. Dans un deuxième cercle autour de ce centre rituel se concentrent les demeures des nobles, les temples mineurs. Enfin, en dehors de ce centre urbain se déploient les modestes maisons du peuple.

L’architecture classique maya peut se résumer en une division de l’espace en deux : un espace public monumental, urbanisé et un espace privé relégué au second plan. C’est seulement à la fin de l’ère post classique que les cités se fortifient, détruisant les larges places de l’ère classique.

Les matériaux

Un des aspects étonnants de la culture maya est sa capacité à construire d’immenses ouvrages à l’aide de techniques rudimentaires. En effet, les mayas n’utilisaient ni outils en métal, ni poulies, ni même la roue. En contrepartie, l’architecture maya exigeait une importante main d’œuvre.

Toutes les pierres des bâtiments mayas semblent provenir de carrières situées à proximité. Le matériau le plus utilisé était le calcaire, qui peut être facilement taillé avec des outils en pierre. Le mortier est lui aussi à base de calcaire pilé, brûlé et mélangé qui reproduit les propriétés du ciment. Les progrès dans la taille des pierres réduiront l’utilisation de ce mortier, les pierres s’emboîtant parfaitement.

On note également l'apparition de la céramique à pâte fine sur des sites comme Seibal et Altar de Sacrificios à la fin du VIIIe siècle, dont l'introduction témoigne d'une influence sur la culture maya, et a servi à appuyer la thèse d'invasions étrangères qui pourraient être à l'origine de l'état de guerre qui a anéanti la civilisation classique.

lien source

Commenter cet article