Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
CHOMOLANGMA

Réflexions sur le sens de la vie. Diversités culturelles et médiatiques.

ALFRED HITCHCOCK (2).

Publié le 17 Septembre 2009 par CHOMOLANGMA


source Wikipédia

http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Alfred_Hitchcock&action=history

Creative Commons License

Cette création est mise à disposition sous un contrat Creative Commons.


Lifeboat

Hitchcock travaille ensuite pour la Twentieth Century Fox, en tournant Lifeboat, premier film ouvertement politique du réalisateur, où des rescapés d'un naufrage d'un navire américain coulé par un sous-marin allemand tentent de rejoindre les Bermudes sans compas à bord d'un canot de sauvetage. Le film étudie ce dont les hommes sont faits lorsqu'ils n'ont plus rien. Il peut s'agir d'un film de propagande, une nouvelle contribution à l'effort de la guerre.

Lifeboat reçu un premier accueil critique très favorable, critique qui se ravisa brusquement, gangrenée par le doute, car le traitement de ces neuf individualités, et plus que tout autre celle du nazi, prend quelques libertés intolérables dans le contexte de l'époque.

Le film a été néanmoins proposé trois fois aux oscars dans les catégories : meilleur réalisateur, meilleur scénario original (John Steinbeck) et meilleure photographie (Glen MacWilliams). L'actrice Tallulah Bankhead reçu un NYFCC Award de la meilleure actrice.

Bon voyage et Aventure malgache

Hitchcock retourne ensuite en Angleterre vers la fin de l'année 1943 pour en repartir début 1944, pour y tourner deux court-métrage de propagande britannique produits par le Minister of Information ayant pour but de soutenir la résistance intérieure française, Bon voyage et Aventure malgache. Les deux films ont quelques touches personnelles du metteur en scène. Le second film, jugé trop sensible, est interdit en France. Dans les années 1990, ils sont tout deux présentés sur la chaîne de télévision américaine Turner Classic Movies.

En 1945, Hitchcock servit de consultant sur le documentaire inachevé de Sergei Nolbandov consacré aux camps de concentration, dont les images sortiront par la suite sous le titre Memory of the Camps, mais après la mort de Hitchcock, en 1984.

La Maison du docteur Edwardes

Hitchcock retourne ensuite aux États-Unis pour tourner La Maison du docteur Edwardes (1940), deuxième film qu'il tourne avec Selznick, avec pour thème principal la psychanalyse. Les rôles principaux sont tenus par Gregory Peck et Ingrid Bergman.

Cette dernière interprète un médecin travaillant dans un établissement psychiatrique dirigé par un docteur sur le point de prendre sa retraite et qui doit être remplacé par un certain Anthony Edwardes. Une fois installé, le nouveau directeur s’avère être un amnésique du nom de John Ballantine, soupçonné d’avoir fait disparaître le véritable docteur Edwardes. Tombée amoureuse, la jeune femme va l’aider à retrouver son identité.

L'une des séquences les plus célèbres du film est celle du rêve surréaliste créée par Salvador Dali, une sorte de rébus qui va permettre à la psychanalyste d'élucier le mystérieux passé de son patient amnésique.

La Maison du docteur Edwards sera un grand succès commercial.

Les Enchaînés

Sous le charme d'Ingrid Bergman, Hitchcock l'engage de nouveau pour Les Enchaînés (1946), où elle interprète une jeune femme, fille d'un espion nazi devenue alcoolique, qui est recrutée pour séduire par un homme interprété par Cary Grant et espionner un ami de son père. Les personnages de Bergman et de Grant finiront par tomber amoureux avant une fin tragique.

Alors qu'il travaille avec Ben Hecht à l'écriture du scénario, le réalisateur se demande quel MacGuffin les héros du film pourraient bien rechercher et choisit l'uranium passé en contrebande par les espions pour fabriquer une bombe atomique. Il consulte des experts qui, pour l'éloigner de la vérité, tentent de lui faire croire que cette bombe est composée d'eau lourde et non d'uranium. Les studios sont plutôt réticents jugeant le MacGuffin totalement idiot. Mais le réalisateur finit par percer le secret de la fabrication de la bombe atomique, et il apprendra par la suite que le FBI le fera suivre pendant trois mois pour découvrir d'où il tenait cette information.

Ce film, de nouveau produit par Selznick, est considéré par François Truffaut comme son meilleur film en noir et blanc.


Les Enchaînés 1946

Le Procès Paradine

Le Procès Paradine (1947) est de le dernier film d'Hitchcock pour Selznick. Écoeuré par la fortune que le producteur a amassée sur son dos (il touche autant que lui à chaque contrat), Hitchcock manifeste peu d'intérêt pour ce film.

Alida Valli joue une jeune femme accusée d'avoir empoisonné son mari, un vieillard riche et aveugle. Son avocat (Gregory Peck) finira par succomber à son charme glacial.

Le film sera un désastre commercial et critique. Hitchcock refusa de retravailler avec Selznick, qui lui avait néanmoins appris une chose majeure : à Hollywood, c'est le producteur qui a le « final cut ». Le réalisateur va alors produire tous ses films.

La Corde

En 1944, Hitchcock avait créé avec son ami le producteur Sidney Bernstein la société Transatlantic Pictures. Pour le premier film qu'il allait réaliser par elle, le réalisateur choisi d'adapter la pièce Rope's End de Patrick Hamilton, rebaptisée La Corde, inspirée du meurtre perpétré en 1924 sur un jeune homme nommé commis par Nathan Leopold et Richard Loeb.

Renommés Brandon Shaw et Philip Morgan, les deux assassinent un de leurs camarades. Ils préparent alors un dîner auquel sont conviées le soir même, sur le lieu du crime, la famille de la victime et sa petite amie. Parmi les invités se trouve également un de leurs professeurs, Rupert Cadell, qui, observant le comportement étrange des jeunes gens au cours de la soirée, va commencer à soupçonner l'impensable.

La Warner qui co-produisait le film, choisit James Stewart pour le rôle de Cadell. Et les deux meurtriers sont interprétés par John Dall et Farley Granger.

Ce film comporte onze plans (un par bobine).

Terminé le 21 février, le film sortit aux États-Unis en septembre 1948 sous le titre Alfred Hitchcock's Rope (La Corde d'Alfred Hitchcock). C'était la première fois que son nom apparaissait dans un titre, et Hitchcock en était très fier. Les critiques furent néanmoins mitigées, et le succès public tempéré par l'action des ligues de vertu. Le film n'a pas eu de problèmes avec la censure, mais il a été interdit dans plusieurs régions des États-Unis, ou bien projeté avec des coupures - en général la scène du meurtre. Le National Board of Reviewle déconseilla au moins de 21 ans. En Europe, il a été tout d'abord interdit en France et en Italie. La Corde n'a pas été un triomphe, mais les producteurs sont largement rentrés dans leurs frais.


La Corde 1948

 Les Amants du Capricorne

Le premier succès de Transatlantic Pictures est contrecarré par l'échec des Amants du Capricorne (1949), drame gothique avec Ingrid Bergman, où son personnage sombre dans l'alcool et la folie.

Ce film, qu'Hitchcock regrette le plus d'avoir tourné, sera la dernière collaboration entre l'actrice et le réalisateur.

Le Grand Alibi

Pour se remettre de l'échec de son précédent film, qui anéantit toute velléité chez le réalisateur de posséder sa propre maison de production même s'il produira par la suite tous ses films, Hitchcock enchaîne avec Le Grand Alibi.

Richard Todd joue Jonathan Cooper, un homme épris d'une comédienne et chanteuse, interprétée par Marlène Dietrich, est soupçonnée d'être l'assassin de son mari. Son amie Eve (Jane Wyman) tentera alors de l'aider.

Le film n'est pas un succès. Depuis Les Enchaînés, les relations entre les personnages manquent de souffle, l'image est terne, le montage est plat avec d'insipides dialogues. Hitchcock décide de remédier à chacun de ces défauts.

L’Inconnu du Nord-Express

Au début de l'année 1950, Hitchcock découvrit avec enthousiasme le premier roman de Patricia Highsmith : Strangers on a Train. Le réalisateur travailla sur le synopsis avec Whitfield Cook en juin 1950 et confia à Raymond Chandler, suggéré par la Warner, le soin d'écrire le scénario. Hitchcock expliquera plus tard : « Je me souviens de mon travail sur L’Inconnu du Nord-Express, Je ne trouvais personne qui voulût collaborer avec moi. Tout le monde pensait que mon premier jet était à la fois si plat et si proche des faits qu'on n'y trouvait pas la moindre qualité. En réalité, tout le film était là, visuellement. »

Farley Granger tient le rôle principal, celui d'un champion de tennis qui rencontre dans un train un inconnu (Robert Walker) qui lui propose un marché bien spécial : il supprime sa femme envahissante (Kasey Rogers) si celui-ci se charge d'éliminer son propre père. Le joueur de tennis, pensant avoir affaire à un fou, laisse passer le marché et finit par l'oublier. Quelque temps plus tard, sa femme est assassinée.

Sorti en mars 1951, L’Inconnu du Nord-Express, malgré quelques plaintes de personnes outrées par les connotations sexuelles du film et son meurtre explicite, connut un immense succès public. Hitchcock avait gagné son pari et retrouvé la confiance du public et des studios.


L’Inconnu du Nord-Express 1951

La Loi du silence

Il était difficile pour Hitchcock de trouver un sujet après le succès de L’Inconnu du Nord-Express. Sa femme, Alma, lui suggéra d'adapter une pièce de théâtre de Paul Anthelme (autre pseudonyme de Paul Bourde) intitulé Nos deux consciences. L'histoire est celle d'un prêtre endossant la culpabilité d'un crime perpétré par son sacristain.

Le film devait se dérouler dans un environnement catholique, ce qui excluait un tournage aux États-Unis. L'action fut transportée au Québec, où le réalisateur et sa femme se rendirent pour les repérages après une première ébauche de scénario établie. Le réalisateur ne savait pas qui engager pour écrire. Alma désigna le scénariste Willian Archibald, qui avait fait ses preuves à Broadway. Pour les rôles principaux, il choisit Montgomery Clift et Anne Baxter.

La Loi du silence sortit à la mi-février 1953. L'accueil de la critique fut timide. Le public jugea le film mollement. La cause de cet insuccès, Hitchcock l'expliqua à François Truffaut :

L'idée de base n'est pas acceptable pour le public. Nous savons, nous les catholiques, qu'un prêtre ne peut pas révéler un secret de la confession, mais les protestants, les athées, les agnostiques pensent : « C'est ridicule de se taire ; aucun homme ne sacrifierait sa vie pour une chose pareille ».

Soucieux de plaire, Hitchcock alla jusqu'à dire que le film avait été une « erreur ».

Le crime était presque parfait

En 1953, Hitchcock était lié à la Warner Bros. depuis quatre ans. Il lui restait donc un film à faire. Il travailla un temps sur une roman de David Duncan, The Bramble Bush, qui ne le satisfaisait plus. Le réalisateur découvrit alors que le studio avait acheté les droits d'une pièce à succès de Broadway, Dial M for Murder.

Comme pour L'Inconnu du Nord-Express, l'un des personnages principaux est un champion de tennis. Ce dernier découvre que sa femme le trompe et décide d'engager un tueur pour l'éliminer.

Hitchcock pensa un moment confier les rôles du mari et de l'épouse à Cary Grant et Olivia de Havilland, mais les studios refusèrent. Le réalisateur fit donc appel à une jeune actrice qui n'avait tourné que trois films jusque-là : Grace Kelly. Elle allait devenir, en plus d'une grande amie, son actrice préférée. Ray Milland fut engagé dans le rôle de son époux. Les rôles secondaires furent confiés à des acteurs qu'Hitchcock connaissait bien : Robert Cummings et John Williams.

Le crime était presque parfait a été tourné en 3-D, c'est-à-dire en relief stéréoscopique et projection en lumière polarisée, avec lunettes polarisantes, un procédé très en vogue à l'époque.

À sa sortie, Le crime était presque parfait fut salué pour ce qu'il était : un grand Hitchcock.

Fenêtre sur cour

Alors qu'il tournait Le crime était presque parfait, l'agent d'Hitchcock, Lew Wasserman signa un contrat de neuf films avec la Paramount. Le premier devait être l'adaptation d'une nouvelle de Cornell Woolrich intitulée It Had to be a Murder, renommée Fenêtre sur cour (1954).

Hitchcock trouvait l'idée de travailler dans un lieu unique très stimulante. La quasi-totalité du film se passe dans un appartement new-yorkais. Pour écrire l'histoire, celle d'un photographe cloué dans un fauteuil roulant avec une jambe dans le plâtre qui découvre que son voisin est un assassin, Hitchcock fît appel à un ancien journaliste John Michael Hayes. Pour les rôles principaux, Hitchcock avait dès le départ pensé à James Stewart et Grace Kelly.

À sa sortie, le film connut un grand succès et obtint quatre nominations aux oscars, dont celle du meilleur réalisateur, mais n'en reçut aucun.

La Main au collet

Fenêtre sur cour n'était pas encore sorti qu'Hitchcock repartait sur un nouveau projet. La Paramount lui proposa d'adapter un roman de David Dodge : To Catch a Thief, une intrigue policière flirtant avec la comédie, qui se déroule sur la Côte d'Azur. Très satisfait de son précédent scénariste, John Michael Hayes, le réalisateur l'engagea de nouveau. Mais, Hayes ne connaissait pas le sud de la France, Hitchcock y remédia : « Quand il apprit que je n'étais jamais allé dans le Sud de la France, il s'arrangea pour que ma femme m'accompagne, aux frais du studio, afin d'y effectuer des repérages. Ce voyage fut naturellement le bienvenu et, à mon retour, je savais exactement quoi faire du roman. » Le scénario était prêt fin avril 1954. Début mai, le tournage commenca.

Le casting était prêt. Pour la troisième et dernière fois, Hitchcock fit appel à son actrice fétiche : Grace Kelly, et pour le rôle masculin, il choisit Cary Grant, qui accepta de sortir de sa retraite et faire son come-back.

Le première eut lieu à New York, le 15 août 1955. La critique se montra divisée, allant de l'éloge dithyrambique à la critique la moins acide. La Main au collet était « un film léger », selon le réalisateur. La critique, dans son ensemble, fit le même constat, mais en soulignant les points forts et les charmes de cette œuvre. Le public était très satisfait.


La Main au collet 1955
Commenter cet article
T
<br /> J'ai nettement revu mon opinion, sur Hitchcoock, depuis que j'ai un peu plus de culture cinématographique et que j'ai compris comment le réalisateur anglo-américain avait<br /> été projeté sous les sunlights, par la Nouvelle Vague !<br /> <br /> <br />
Répondre