Le 16 novembre 2011, Pierre Moscovici présente l'organigramme du staff de campagne52 :
- Pierre Moscovici et Stéphane Le Foll, assistés de deux préfets, sont responsables de l'organisation de la campagne ;
- Michel Sapin est chargé de la très stratégique préparation du projet présidentiel ;
- Manuel Valls dirige un important pôle de communication qui comprend quatre porte-paroles.
Le début de sa campagne est marquée par les difficultés entourant l'élaboration de l'accord programmatique et électoral entre le Parti socialiste et Europe Écologie Les Verts en vue de 2012, notamment en ce qui concerne une éventuelle sortie du nucléaire53. François Hollande intervient dans le cadre de cet accord, revendiquant le retrait du paragraphe sur la « reconversion à emploi constant » de la filière MOX, puis s'opposant à la proposition de supprimer le droit de veto de la France au Conseil de sécurité des Nations unies54. En outre, il subit une série de critiques, de ses concurrents de gauche (Eva Joly, Jean-Luc Mélenchon) et de la droite, qui lui supposent un manque d'autorité et lui reprochent de cultiver l'ambiguïté55,56, dans l'attente de sa plate-forme programmatique.
Après avoir esquissé les grandes lignes de son programme, lors d'un meeting au Bourget, le 22 janvier 201257,58, il présente le 26 janvier à la Maison des Métallos les « soixante engagements pour la France » de sa plateforme programmatique, parmi lesquels figurent une réforme fiscale (fusion de l'impôt sur le revenu et de la CSG, création d'une tranche supplémentaire de 45 % pour les revenus supplémentaires à 150 000 euros, réduction des niches fiscales à un maximum de 10 000 euros par an, remise en cause de l'allègement de l'ISF) qui doit rapporter 29 milliards d’euros de recettes supplémentaires, la construction de 2,5 millions logements par an, dont 150 000 sociaux, le recrutement de 60 000 professeurs et 5 000 magistrats, policiers et gendarmes, la création de 150 000 emplois aidés, le rétablissement de la retraite à 60 ans pour ceux qui auront cotisé plus de 41 ans, des aides à l’industrie et aux PME, pour un coût total évalué à 20 milliards en cinq ans59,60.
Détail des mandats et fonctions
- 23juin1988 - 1eravril1993 : député de la première circonscription de la Corrèze
- depuis le 12juin1997 : député de la première circonscription de la Corrèze
- 20juillet1999 - 17décembre1999 : député européen
- 14mars1983 - 16mars1989 : conseiller municipal d'Ussel
- 17mars1989 - 24juin1995 : adjoint au maire de Tulle
- 23mars1992 - 30mars1992 : conseiller régional du Limousin
- 25juin1995 - 18mars2001 : conseiller municipal de Tulle
- 16mars1998 - 2avril2001 : conseiller régional du Limousin
- 19mars2001 - 17mars2008 : maire de Tulle
- depuis le 20mars2008 : président du conseil général de la Corrèze
- 1994 - 1995 : secrétaire national du Parti socialiste, chargé des questions économiques
- 1995 - 1997 : porte-parole, secrétaire national du Parti socialiste, chargé de la presse
- 1997 - 2008 : membre du bureau national et premier secrétaire du Parti socialiste
Publications
- La Gauche bouge, ouvrage collectif écrit sous le pseudonyme de Jean-François Trans, éd. Jean-Claude Lattès, 1985
- L'Heure des choix. Pour une économique politique, avec Pierre Moscovici, 1991, (ISBN 2-7381-0146-1)
- L'Idée socialiste aujourd'hui, Omnibus, 2001 (en collaboration)
- Devoirs de vérité, entretiens avec Edwy Plenel, éd. Stock, 2007
- Droit d'inventaires, entretiens avec Pierre Favier, Le Seuil, 2009 (ISBN 9782020979139)
- Le rêve français, Éditions Privat, août 2011
- Un destin pour la France, Fayard, janvier 2012 (ISBN 9782213662831)
- Le socialisme selon Léon Blum de David Frapet, Créer, 2003
- Le dernier Chirac de Bruno Dive, Jacob-Duvernet, 2009
- Pourquoi pas le socialisme ? de Gerald Cohen, L'Herne, 2010 (ISBN 9782851979216)