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CHOMOLANGMA

Réflexions sur le sens de la vie. Diversités culturelles et médiatiques.

François Bayrou (2 & fin).

Publié le 24 Juin 2012 par CHOMOLANGMA in FRANCE-Politique

Candidature à l'élection présidentielle de 2012

 

 

 


Logotype utilisé par François Bayrou dans le cadre de sa campagne pour l'élection présidentielle de 2012.
François Bayrou, le 10 mars 2012 à Toulouse.

 

 

 

 

 

Il annonce officiellement le 7 décembre 2011 sa candidature à l'élection présidentielle de 2012, déclarant se présenter en « homme libre »42. Le lendemain, sur le plateau de Des paroles et des actes sur France 2, il déclare : « Je serai le candidat des jeunes, des chômeurs, des smicards et de tous les oubliés de la société »43.

Fin de l'année 2011 et début 2012, plusieurs anciens ministres chiraquiens et personnalités de centre-droit se rallient à lui, comme les anciens UDF Jean Arthuis, Alain Lambert, Anne-Marie Idrac, Bernard Bosson, Pierre Albertini ou Philippe Douste-Blazy. François Bayrou reçoit également le soutien d'une vingtaine de sénateurs divers droite et de plusieurs parlementaires villepinistes au tournant de l'année 2012, tel Yves Pozzo di Borgo. L'ex-responsable de la campagne web de Nicolas Sarkozy en 2007 membre du Parti Libéral, Arnaud Dassier, annonce également son soutien44. Le 11 avril 2012, il reçoit en outre le soutien d'une quarantaine de personnalités gaullistes et villepinistes45.

Il met l'accent sur ce qu'il appelle « produire en France et consommer français », la réduction de la dette par le contrôle des dépenses, l'éducation en voulant faire un effort particulier sur les « fondamentaux » au primaire (lire, écrire, compter, défendant notamment l'usage du calcul mental) et de nouveau la réforme des institutions, promettant l'organisation d'un référendum sur la question en même temps que le premier tour des élections législatives de juin 2012.

Après une entrée en campagne lors de laquelle le candidat voit un doublement des intentions de vote en sa faveur, François Bayrou retrouve le 4 mars 2012 dans un sondage sa troisième place de 2007, à égalité avec Marine Le Pen à 15%46, avant de voir progressivement refluer les intentions de vote en sa faveur.

Totalisant 9,13 % des voix (3 275 122 voix) au premier tour47, François Bayrou termine cinquième de cette élection présidentielle derrière Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon, un score bien inférieur à celui de 2007 (18,57 %) mais au dessus de celui de 2002 (6,84 %).

Après son élimination, François Bayrou écrit une lettre publique aux deux candidats du second tour, Nicolas Sarkozy et François Hollande, les interrogeant sur leurs programmes48 afin d'éventuellement se prononcer pour un soutien ou une prise de position pour le deuxième tour. Le 3 mai 2012, il annonce qu'il votera personnellement pour François Hollande sans donner toutefois de consigne de vote à ses électeurs49.

Candidat à sa réélection aux législatives de juin 2012 dans la deuxième circonscription des Pyrénées-Atlantiques, François Bayrou arrive en deuxième position au premier tour avec 23,63 % des suffrages exprimés. Dans une triangulaire qui l'oppose à la candidate socialiste Nathalie Chabanne (34,90 % au premier tour) et au candidat de l'UMP Éric Saubatte (21,72 % au premier tour), il n'obtient que 30,17 % des suffrages exprimés contre 42,78 % à Nathalie Chabanne, élue, et 27,04 % pour Éric Saubatte50,51.

Prises de position

Europe

François Bayrou et le MoDem s'inscrivent dans la tradition europhile du centre français. L'Europe a donc une place centrale dans son projet politique : « L’Europe est la clé de la liberté de choix : elle permet d’écrire l’avenir »52.

« Sans Europe, sans union politique et sans démocratie, la marche du monde devient une fatalité sur laquelle les peuples de notre continent auront perdu le pouvoir de peser. Chaque fois qu’il s’agit de peser sur l’avenir du monde, on retrouve « le besoin d’Europe »52.

François Bayrou est député européen de 1999 à 2002. Il affirme, en décembre 2004, son opposition à l'entrée de la Turquie53 dans l'Union européenne et demande, en vain, un vote de l'Assemblée nationale sur cette question. Depuis, sa position a légèrement changé concernant cette question. Lors du meeting de Reims le 2 avril 2007, il affirme que des arguments importants pour l'adhésion de la Turquie à l'Union Européenne n'ont pas été pris en considération. Pour sa part, il maintient son opposition mais affirme : « il y avait des arguments pour [et] des gens qui avaient une autre vision de l'Europe que la sienne »54.

En 2005, il fait campagne en faveur du Traité établissant une Constitution pour l'Europe, que les électeurs français consultés par référendum rejettent le 29 mai 2005. Son programme pour la présidentielle de 2007 milite pour la ratification d’« un texte, simple, lisible, court, sans ambiguïté, qui donnera forme aux principes d’une Union européenne sortie de ses paralysies et de ses impasses »52 qui devrait, en France, être accepté par un nouveau référendum. Le 4 février 2008 il vote au congrès pour la loi constitutionnelle qui permettra la ratification du traité de Lisbonne modifiant le traité sur l'Union européenne55,56.

VIe République

Dans son projet de modernisation du système politique français, il propose le renforcement du rôle du Parlement de façon à constituer un contre-pouvoir effectif face à l'exécutif. Il a déclaré à plusieurs reprises souhaiter le passage à une VIe République57.

Le 5 avril 2006, il estime que la crise du Contrat première embauche (CPE) s'est soldée par « un effondrement des institutions » et que « le moment est venu ».

Régions

François Bayrou, qui parle couramment béarnais, défend le « trésor » que constituent selon lui les cultures et identités régionales de France. Il appelle à ratifier la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires58, que la France a signée en 1999.

Il s'est notamment prononcé pour le rattachement de la Loire-Atlantique à la région Bretagne, conformément au vœu des collectivités locales, ainsi que pour la « réunification de la Normandie » actuellement divisée en deux régions.

Médias et image publique

François Bayrou a souvent mis en cause l’objectivité des médias français appartenant à de grands groupes industriels, arguant de leur forte tendance à la bipolarisation de la vie politique française, autour de l’UMP et du PS. Il accuse ces médias d’une surexposition de ces partis et de leurs candidats voire de connivence avec certains de ces candidats ; il affirme que cette inclination s’exprime notamment dans le contenu des questions posées et dans celles qui justement ne le sont pas. Il propose à cet effet de rendre impossible la détention des groupes de médias par des groupes industriels et financiers dépendant des commandes de l’État.

D’autre part, la marionnette de François Bayrou dans l’émission télévisée satirique Les Guignols de l'info contribue également au façonnement de l’image publique et médiatique du politicien ; il y est présenté comme un grand enfant à la naïveté désarmante59. À l’instar de nombreux autres personnages politiques de premier plan (Nicolas Sarkozy, Jacques Chirac, etc.), il est aussi la cible de nombreux imitateurs de la scène francophone tels que Laurent Gerra60.

Invité dans une émission de variétés consacrée à Nicolas Canteloup, qui prête sa voix à la marionnette de François Bayrou aux Guignols de l’Info, le député béarnais a avoué que cette caricature l’avait dans un premier temps affligé au point de lui donner l’envie de renoncer à la politique61.

Éducation

L'éducation, qu'il a connue en tant que professeur, et comme ministre de tutelle pendant 4 ans, est, selon lui, une de ses priorités : « Je le dis à chacune de mes interventions : l’éducation est ma priorité. Et la priorité à l’éducation, ça a une traduction claire : on garantit les moyens et dans un contrat, on définit les résultats à obtenir, ambitieux, chiffrés, vérifiables »62.

Autres sujets

De fin 2005 à juin 2006, François Bayrou prend position contre la loi DADVSI. Puis en mai 2009, il vote contre la loi Hadopi63.

À propos de l'Afrique, il a déclaré : « Il n’y a qu’une politique juste et efficace de lutte contre l’immigration, que nous devrions imposer à la communauté internationale et à l’Europe : c’est de garantir aux Africains qu’ils peuvent vivre convenablement en Afrique, de leur travail, comme des hommes debout »64.

Le 14 février 2008, il signe, avec 16 autres personnalités politiques de tous bords, l'« Appel du 14 février » pour une vigilance républicaine, lancé par l'hebdomadaire Marianne65.

Le 4 septembre 2009, il déclare approuver les déclarations de son bras droit, Marielle de Sarnez, qui avait envisagé, quelques jours plus tôt, une alliance du MoDem avec le Parti socialiste66. Par la suite, François Bayrou s'exprime publiquement à plusieurs reprises durant l'été 2010 sur le sujet d'une alliance potentielle du MoDem avec le Parti socialiste, considérant que le PS a renoncé définitivement de dire la vérité aux Français, fustigeant un PS des illusions. Il indique même avoir compris cela précisément lors du revirement de Martine Aubry sur l'ouverture du PS au relèvement du seuil de l'âge de départ à la retraite de 60 à 62 ans en 8 ans.[réf. nécessaire]

Sur cette même réforme des retraites, François Bayrou est favorable à un passage de 60 à 62 ans progressif, qu'il dit être raisonnable compte tenu de l'augmentation de l'espérance de vie67. Néanmoins, il n'a pas voté pour la réforme qu'il conditionnait à l'adoption d'un amendement qu'il a présenté à l'Assemblée nationale et auquel il n'a manqué que quelques voix pour être adopté : il proposait de maintenir le seuil de l'âge de départ sans décote à 65 ans au lieu des 67 ans proposés par le gouvernement, ce qui lui semble inacceptable, car cela fait payer les frais de cette réforme aux personnes ayant eu les carrières les plus hachées68. Son objectif est la mise en place comme en Italie, et comme défendu par la CFDT, d'un système de retraite par répartition mais individualisé, également appelé système de retraite par points, comme le système des retraites complémentaires mais étendu à la retraite de base, et unifié à terme entre les 35 systèmes existants, créant en particulier le problème des calculs pour les retraités polypensionnés69.

François Bayrou ne fait pas mystère de sa foi, ayant fréquenté par exemple la Communauté des Béatitudes70.

Détail des mandats et fonctions politiques

Postes à responsabilités
Chargé de mission
Conseiller
  • 1984-1986 : conseiller de Pierre Pflimlin, président du Parlement européen.
Président
Fonctions électives locales
Conseil municipal
  • 14/03/1983 - 01/04/1993 : conseiller municipal de Pau
  • depuis le 17/03/2008 : conseiller municipal de Pau
Conseil général
Fonctions parlementaires
À l'Assemblée nationale
  • 16/03/1986 - 14/05/1988 : député des Pyrénées-Atlantiques
  • 23/06/1988 - 01/05/1993 : député de la 2e circonscription des Pyrénées-Atlantiques
  • 12/06/1997 - 21/12/1999 : député de la 2e circonscription des Pyrénées-Atlantiques ; président du groupe UDF à l'Assemblée nationale (1997-1998)
  • 19/06/2002 - 16/06/2012 : député de la 2e circonscription des Pyrénées-Atlantiques, réélu le 17 juin 2007 ; membre de la commission des lois
Au Parlement européen
  • 20/07/1999 - 16/06/2002 : député européen (démissionne afin de revenir à l'Assemblée nationale)
Fonctions ministérielles

Bibliographie

Ouvrages de François Bayrou
Ouvrages consacrés à François Bayrou

 

 

 

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