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CHOMOLANGMA

Réflexions sur le sens de la vie. Diversités culturelles et médiatiques.

Roselin familier.

Publié le 26 Décembre 2009 par CHOMOLANGMA in SCIENCES-Histoire-Biologie-Bota-Zoo- Médecine

 

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Carpodacus mexicanus
 Roselin familier (Carpodacus mexicanus)
Roselin familier (Carpodacus mexicanus)
Classification (COI)
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Sous-embr. Vertebrata
Classe Aves
Ordre Passeriformes
Famille Fringillidae
Genre Carpodacus
Nom binominal
Carpodacus mexicanus
(Müller, 1776)
Répartition géographique
Carpodacus mexicanus map.svg

     /    habitat permanent
     /    zone de nidification

Statut de conservation IUCN :

LC  : Préoccupation mineure
Schéma montrant le risque d'extinction sur le classement de l'IUCN.

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Le Roselin familier ou Roselin du Mexique (Carpodacus mexicanus) est une espèce de passereau appartenant à la famille des Fringillidae.

Très commun, ce passereau est une espèce prolifique en voie d'expansion sur tout le continent nord-américain. De la taille d'un moineau, il est doté d'un bec fort lié à son régime essentiellement granivore. Il existe de nombreuses sous-espèces de cet oiseau, dont une est déclarée éteinte. Très sociable, il fréquente volontiers les mangeoires et nichoirs mis à disposition par les amateurs d'oiseaux, mais peut aussi occasionner des dégâts dans les vergers.

Description morphologique

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Roselin familier mâle.
Roselin familier mâle.
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Roselin familier femelle.
Roselin familier femelle.
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Aspect général

La couleur de base du plumage est marron, mêlée de couleur crème (surtout sur la poitrine et le ventre). La couleur crème souligne aussi la bordure de chaque rémige et de chaque rectrice. Le bec est court et épais, les yeux sont noirs et les pattes marron foncé.

Les mâles adultes présentent des plumes d'un rouge-rosé en différents endroits du corps : au niveau de la calotte, sur la poitrine et le croupion, ainsi que quelques-unes mêlées aux plumes marron du dos. Une ligne d'un rouge plus franc surligne l'œil et de nombreuses rayures brun-gris, mal définies, ornent l'abdomen. Les femelles ont la tête unie sans rayures, et de nombreuses rayures sur le dessous du corps.

Le juvénile ressemble à la femelle. Le jeune mâle présente d'abord quelques plumes rouges éparses sur le front, puis cette coloration s'étend sur le reste de la tête, le croupion et le haut de la poitrine. Ces zones, qui sont nettement rouges chez l'adulte, présentent souvent chez le juvénile une teinte jaunâtre ou orangée. Cette coloration peut demeurer, dans certaines populations, chez les mâles adultes[1].

Mensurations

Les femelles sont généralement un peu plus petites que les mâles[2]. Ils mesurent à l'âge adulte de 13 à 15 cm, soit approximativement les dimensions d'un moineau[3]. L'envergure varie de 20 à 25 cm et le poids de 16 à 27 g[4], avec une moyenne d'environ 22 g[5]. La queue mesure 6,6 cm en moyenne et l'aile 8,4 cm[2], dont de 78 à 80 mm du poignet à la rémige primaire la plus longue. Le tarse mesure environ 17 mm et le culmen environ 9 mm en moyenne[5].

Espèces similaires

Le Roselin familier est parfois confondu avec le Roselin pourpré (Carpodacus purpureus), qui présente davantage de rouge sur les parties supérieures et moins de rayures brunes sur la partie abdominale du ventre. Il peut aussi être confondu avec le Roselin de Cassin (Carpodacus cassinii), qui présente moins de rayures sur l'abdomen.

Comportement

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Les Roselins familiers viennent volontiers visiter les mangeoires à oiseaux.
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Alimentation

Le Roselin familier est essentiellement granivore et végétarien, mais son alimentation est davantage insectivore en été[3]. Ses aliments végétaux incluent bourgeons, boutons floraux, graines (surtout d'Astéracées comme les chardons du genre Carduus, le pissenlit, l'armoise ou le tournesol) et fruits (cerises, baies de Phoradendron et mûres de mûrier sont ses favoris, mais aussi figue, poire et pêche)[2]. Les quelques insectes consommés sont le plus souvent des pucerons[6].

Il se nourrit surtout sur le sol et généralement en petits groupes, mais il peut parfois former des groupes nombreux, surtout en dehors de la saison de nidification[4].

Cet oiseau boit généralement au moins une fois par jour, en recueillant de l'eau dans la partie inférieure de son bec puis en renversant la tête vers l'arrière[2].

Comportement social et vocalisations
Relations intraspécifiques

Cet oiseau est très sociable toute l'année. Il forme des groupes lâches en période de reproduction, peut s'abattre en colonies parfois importantes sur les champs cultivés en automne et constituer des troupes comptant d'une à plusieurs centaines d'individus en hiver. Perchés, les oiseaux se tiennent près les uns des autres.

Cependant, les parades d'intimidation entre individus sont observées toute l'année que ce soit au dortoir, sur les lieux de nourrissage, lors de la toilette et du chant avec toutefois un certain relâchement de l'agressivité à la fin de l'été lorsque les jeunes forment des groupes mixtes avec les adultes[7],[8].

Ses vocalisations sont des cris d'appel courts (tchip ou kwet) ou de longs chants modulés finissant en ziiii. Le mâle chante en général longuement, depuis un poste élevé (arbre élevé, antenne, etc.), le plus souvent après le lever du jour et dans les dernières heures avant le coucher du soleil. Les chants sont essentiellement produits au cours de la saison de nidification. La femelle chante aussi, mais seulement en début de saison, tandis que le mâle chante tout au long de l'année afin de signaler son territoire[2],[3].

Relations interspécifiques

Assez peu farouche, cette espèce utilise volontiers les mangeoires et nichoirs à oiseaux[9]. Pour plus de détails sur les relations avec l'humain, voir le paragraphe correspondant.

Il semble que dans les zones urbaines et périurbaines, le Roselin familier exerce une pression de compétition sur ses proches parents, le Roselin pourpre et le Roselin de Cassin[10],[6], mais cette interaction reste encore à démontrer de façon certaine.

Ses principaux prédateurs sont le chat domestique, l'Épervier de Cooper et l'Épervier brun. Les œufs et les oisillons sont de plus la proie de la Mouffette rayée, du Geai bleu, du Quiscale bronzé, de la Corneille d'Amérique, du Tamia rayé, de l'Écureuil fauve, du rat, du Raton laveur et de divers serpents[2].

Le Roselin familier joue deux rôles écologiques principaux : en tant que source de nourriture pour de nombreux prédateurs, mais également comme consommateur et disséminateur des graines qu'il inclut dans son régime alimentaire.

Reproduction
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Nid de Roselin familier garni de trois œufs.
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Le Roselin familier est monogame. Les couples commencent à se former en hiver, mais la plupart des relations se forment juste avant la saison de nidification. Cette dernière débute vers le mois de mars par la parade nuptiale du mâle, dont la partie la plus remarquable est le « vol du papillon », une figure au cours de laquelle le mâle monte en vol entre 20 et 30 m puis redescend lentement jusqu'à un perchoir tout en chantant. Le mâle peut également grimper le long d'une tige verticale puis sautiller et voleter rapidement de branche en branche à proximité de la femelle immobile et apparemment désintéressée par cette démonstration visuelle et vocale, le mâle relevant la tête, calotte hérissée, et lançant des strophes très aiguës entrecoupées de trilles mélodieux. La parade comprend aussi des phases de nourrissage de la femelle et des combats avec d'autres mâles rivaux. Des études ont montré que les femelles préféraient les mâles les plus colorés, c'est-à-dire ayant une alimentation plus riche en nourriture contenant des caroténoïdes, ce qui pourrait être un indicateur des capacités du mâle à trouver de la nourriture. Ceci est particulièrement important lors de la mue permettant de passer du plumage juvénile au plumage adulte ; le mâle présente des variations individuelles de couleur, mais avec les caractéristiques propres à la sous-espèce à laquelle il appartient, notamment l'étendue et la répartition de la couleur[11],[1]. Le choix des femelles par les mâles influe également sur le plumage des premières[12].

Les mâles d'un an arrivent plus tardivement sur les zones de reproduction et avec un plumage plus terne permettant d'éviter ainsi les comportements agressifs des mâles adultes déjà cantonnés[13].

Le nid est constitué d'herbe, de feuilles, de petites racines, de fines brindilles, de plumes et autres matériaux fins (laine, fil…). Il est généralement construit par la femelle qui réalise un tissage serré des matériaux afin d'obtenir une coupelle compacte. Il est habituellement bâti dans une cavité d'un arbre, sous le couvert d'une plante grimpante ou d'un buisson, mais le Roselin familier n'hésite pas à réutiliser un nid déserté[14],[6] (nid spécifique ou celui d'une autre espèce comme le Merle d'Amérique), à coloniser les nichoirs mis à sa disposition, ou la corniche d'une maison, voire à s'installer dans une plante ornementale suspendue dans le jardin[4]. Le nid est généralement placé à une hauteur comprise entre 1,5 et 10 m[14]. La ponte comprend de un à six œufs blancs (quatre en moyenne), souvent teintés de bleu ou de vert, avec quelques taches sombres. Leurs dimensions sont de 16,5 à 21,3 mm × 13,0 à 15,2 mm[4] et leur masse de 2,4 g en moyenne[2].

L'incubation, réalisée exclusivement par la femelle, dure le plus souvent de treize à quatorze jours (les valeurs extrêmes vont de douze à dix-sept jours[2]). À la naissance, les petits, nidicoles, présentent un duvet clair épars. Après l'éclosion, la femelle restera pendant quelques jours en permanence avec eux, tandis que le mâle se chargera de l'approvisionnement en nourriture. Par la suite, les deux parents partiront en chasse et s'occuperont de nettoyer le nid en mangeant les sacs fécaux. Les petits prendront leur essor au bout de deux semaines (entre douze et dix-neuf jours) après l'éclosion. Le mâle continuera de les nourrir pendant quelques jours, tandis que la femelle construira un nouveau nid en vue d'une nouvelle couvée[2],[4].

 

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Certains Roselins familiers affrontent les rigueurs de l'hiver alors que d'autres effectuent une migration sur des distances variables.
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Le Roselin familier peut accomplir jusqu'à six pontes par saison de nidification, mais la plupart des femelles n'en effectue que deux et il est très rare que plus de trois pontes produisent des petits à l'envol[2]. Mâles et femelles atteignent la maturité sexuelle dès le printemps suivant (soit à environ neuf mois). Le record de longévité est de onze ans et demi chez cette espèce[15].

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