Fiche technique
Sauf mention contraire, cette fiche technique est établie à partir d'IMDb[1].
- Titre : Titanic
- Réalisation et scénario : James Cameron
- Production : James Cameron et Jon Landau (producteurs) ; Rae Sanchini (producteur délégué) ; Al Giddings, Grant Hill et Sharon Mann (co-producteurs) ; Pamela Easley (productrice associée)
- Sociétés de production : 20th Century Fox, Paramount Pictures et Lightstorm Entertainment[2]
- Musique: James Horner
- Direction artistique : Martin Laing et Charles Dwight Lee, sous la supervision de Peter Lamont
- Costumes : Deborah Lynn Scott
- Photographie : Russell Carpenter
- Sociétés d'effets spéciaux : notamment Digital Domain et Industrial Light & Magic[2]
- Son : Christopher Boyes
- Montage : Conrad Buff, James Cameron et Richard A. Harris
- Budget : 200 millions de dollars[3]
- Pays d'origine : États-Unis
- Format[4] : Couleurs (DeLuxe) - 2,35:1 - 35 mm - Son DTS / Dolby Digital / SDDS
- Genre : Film catastrophe - Drame
- Durée : 194 minutes
- Dates de sortie[5] :
- Japon : 1er novembre 1997 (première mondiale au Festival international du film de Tōkyō)
- États-Unis : 14 décembre 1997 (Los Angeles)
- États-Unis et Canada : 19 décembre 1997 (Sortie nationale)
- France, Belgique et Suisse : 7 janvier 1998.
Distribution
- Leonardo DiCaprio (VF : Damien Witecka[6] et VQ : Joël Legendre[7]) : Jack Dawson
- Kate Winslet (VF : Anneliese Fromont[6] et VQ : Christine Bellier[7]) : Rose Dewitt Bukater
- Billy Zane (VF : Pierre Tessier[6] et VQ : Daniel Picard[7]) : Caledon Hockley
- Bill Paxton (VF : Bruno Choël[6] et VQ : Benoît Éthier[7]) : Brock Lovett
- Gloria Stuart[Note 1] (VF : Lita Recio[6] et VQ : Françoise Faucher[7] (Cinéma) et Béatrice Picard[7] (Vidéo) : Rose Dawson Calvert
- Frances Fisher (VF : Anne Rochant[6] et VQ : Diane Arcand[7]) : Ruth Dewitt Bukater
- David Warner[Note 2](VF : Frédéric Cerdal[6] et VQ : Guy Nadon[7]) : Spicer Lovejoy
- Lewis Abernathy (VF : Daniel Lafourcade[6]) : Lewis Bodine
- Danny Nucci : Fabrizio De Rossi
- Suzy Amis (VQ : Marie-Andrée Corneille) : Lizzy Calvert
- Jason Barry : Tommy Ryan
- Kathy Bates (VF : Monique Thierry et VQ : Claudine Chatel[7]) : Margaret Brown dite « Molly Brown »
- Victor Garber (VF : Gabriel Ledoze[6] et VQ : Bernard Fortin[7]) : Thomas Andrews
- Bernard Hill (VF : Georges Berthomieu[6] et VQ : Yves Massicotte[7]) : le commandant Edward John Smith
- Jonathan Hyde (VF : Pierre Dourlens[6] et VQ : Vincent Davy[7]) : Joseph Bruce Ismay
- Mark Lindsay Chapman : le commandant en second Wilde
- Ewan Stewart (VF : François Dunoyer[6] et VQ : Mario Desmarais[7]) : 1er officier Murdoch.
- Jonathan Phillips (VF : Thierry Wermuth[6]) : 2e officier Lightoller
- Ioan Gruffudd : 5e officier Lowe
- Edward Fletcher : 6e officier Moody
- Eric Braeden (VF : Hervé Bellon) : John Jacob Astor IV
- Charlotte Chatton : Madeleine Astor
- Bernard Fox[Note 2] (VF : Yves Barsacq) : Colonel Archibald Gracie
- Michael Ensign : Benjamin Guggenheim
- Rochelle Rose : Comtesse de Rothes
- Lew Palter : Isidor Straus
- Elsa Raven : Ida Straus
- James Lancaster : Père Thomas Byles
Production
La réalisation de Titanic a requis de nombreuses prouesses techniques et un recours à des techniques peu utilisées à l'époque comme la création de figurants et de cascadeurs virtuels. James Cameron a écrit, réalisé et monté le film qu'il a également produit lui-même par le biais de sa maison de production (Lightstorm Entertainment). Certains plans utilisent des figurants réels, des maquettes, des éléments entièrement conçus par ordinateur, comme la mer et des personnages. Le film est en effet l'un des premiers à avoir utilisé des cascadeurs retouchés numériquement pour leur donner diverses apparences et pour créer des foules, comme dans la scène du départ[a 1].
Le projet, depuis longtemps présent dans l'esprit de Cameron, a commencé à voir le jour quand le réalisateur a filmé des icebergs au large de la Nouvelle-Écosse, donnant au film le titre fictif de Planet Ice[8]. Le projet prenant forme, les studios ont envisagé plusieurs acteurs pour jouer le rôle de Jack Dawson, notamment Macaulay Culkin. Matthew McConaughey et Chris O'Donnell ont également été considérés pour le rôle, mais Cameron voulait un acteur plus jeune[9]. Concernant le rôle de Rose, Gwyneth Paltrow (pour Rose jeune) et Fay Wray (pour Rose âgée) ont été envisagées, cette dernière refusant par peur que cette expérience soit traumatisante pour elle. Robert De Niro s'est quant à lui vu offrir le rôle du capitaine Smith mais a dû refuser, souffrant à l'époque d'une infection gastro-intestinale[10].
Les acteurs campant des personnages réels, par exemple Bernard Hill (le commandant Edward Smith), Eric Braeden (John Jacob Astor IV) ou Jonathan Hyde (Joseph Bruce Ismay) ont été choisis pour leur ressemblance physique avec le personnage qu'ils interprètent[11].
Titanic a été à sa sortie le film le plus cher jamais produit, avec des coûts avérés d'au moins 200 millions de dollars[12]. Il a depuis été dépassé par Avatar et Spider-Man 3. Le budget initial étant de 110 millions de dollars[Note 3],[e 1],[3], Cameron a dû renoncer à son cachet de 8 millions de dollars, ainsi qu'à ses royalties[13] pour compenser le dépassement (il a cependant reçu une compensation une fois le succès du film assuré)[e 2].
« Redonner vie à ce bateau a été pour moi une plus grande satisfaction que de le faire couler à nouveau. » |
— James Cameron[e 3] |
Pour les besoins du tournage, une maquette à taille réelle du paquebot a été construite[Note 4],[a 2]. Les constructeurs ont pour cela consulté les plans originaux du paquebot fournis par les chantiers Harland & Wolff, constructeurs du Titanic[a 3]. Une maquette d'étude de huit mètres a également été construite avant le début des travaux[a 4]. La construction du décor grandeur nature a débuté le 21 mai 1996, 85 ans jour pour jour après le lancement du Titanic[a 5]. Selon Jon Landeau, producteur du film, tourner sur une maquette de cette taille a évité un millier d'effets spéciaux[a 6]. Pour faire des économies, seul un côté de la coque a été construit. Des observations météorologiques ont déterminé que le meilleur côté était le flanc tribord du paquebot. Or, le jour de son départ, le Titanic présentait son flanc bâbord au quai. Il a donc été décidé de tourner la scène du départ du Titanic à l'envers et de la mettre dans le bon sens en postproduction. Les accessoires, costumes et véhicules présents pour la scène ont donc été conçus avec des inscriptions inversées pour correspondre[a 7].
Le réalisme a été poussé assez loin puisque les bossoirs du décor ont été fournis par la société Wellin, qui a conçu ceux du Titanic[a 8]. Lors du tournage, les chaloupes ont réellement été affalées et descendues le long de la coque ce qui a permis aux acteurs et membres de l'équipe de comprendre le sentiment d'angoisse qui a pu saisir les passagers priés d'embarquer dans ces canots[a 9]. Le navire ainsi reconstitué dans ses moindres détails pouvait être incliné grâce à huit cylindres hydrauliques[a 10]. Pour les scènes finales, la structure a été coupée en deux pour faciliter le tournage et l'immersion. La partie avant pouvait être abaissée pour s'immerger[a 11], tandis que la partie arrière était placée sur une plate forme basculante qui lui permettait de se dresser[a 12].
Pour filmer les scènes où le navire est en pleine mer, ainsi que certaines scènes du naufrage, le studio Digital Domain, chargé des effets spéciaux, a utilisé une maquette du Titanic au 1/20e[a 13]. Le Carpathia n'a en revanche pas été reconstruit. Les scènes qui s'y déroulent ont en réalité été tournées sur le décor du Titanic réaménagé[e 4].
Des décors intérieurs indépendants ont également été créés, représentant la salle à manger de première classe et le Grand Escalier[Note 5],[14]. Les deux décors ont été conçus de façon à pouvoir être inclinés et immergés pour les scènes du naufrage[Note 6],[a 14]. Les moquettes de la salle à manger ont été fournies par la compagnie qui avait produit le modèle authentique[a 15].
À l'inverse, d'autres décors comme celui du fumoir ne pouvaient être inclinés. Pour les scènes de naufrage se déroulant dans de tels décors, par exemple lorsque Jack et Rose parlent une dernière fois avec le concepteur du navire, Thomas Andrews dans le fumoir, les acteurs ont dû simuler eux même l'inclinaison du navire en se penchant de côté, de même que la caméra[d 1]. Il a également fallu placer des accessoires spéciaux, comme des verres au contenu solide et incliné[Note 7],[e 5]. Enfin, certains décors n'ont été créés qu'en maquettes à échelle 1/4, comme le salon de première classe. Les acteurs ont donc tourné sur fond vert les scènes où ils se trouvent dans cette pièce, puis ont été intégrés dans le décor durant la postproduction[d 2].
Pour loger les décors immergeables, la 20th Century Fox a acquis seize hectares de terrain le long des côtes de Rosarito, en Basse Californie mexicaine. Des opérations de dynamitage ont débuté en juin 1996 pour creuser les bassins, le plus grand ayant une capacité de 85 millions de litres, et le second de 25 millions[a 6]. Un autre bassin d'une capacité de 1,6 million de litres, a quant à lui servi au tournage des scènes montrant les naufragés qui se débattent dans l'eau glacée et les rescapés dans les canots[a 16].