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CHOMOLANGMA

Réflexions sur le sens de la vie. Diversités culturelles et médiatiques.

Richard Wagner (1).

Publié le 30 Décembre 2010 par CHOMOLANGMA in ARTS-Musique

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Richard Wagner
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
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Richard Wagner
Portrait de Richard Wagner (Munich, 1871) Photographe : Franz Hanfstaengl
Portrait de Richard Wagner (Munich, 1871)
Photographe : Franz Hanfstaengl

Naissance 22 mai 1813
Leipzig, Drapeau du Royaume de Saxe Royaume de Saxe
Décès 13 février 1883
Venise, Flag of Italy (1861-1946).svg Royaume d'Italie
Activité principale Compositeur allemand
Style Opéra
Activités annexes Critique musical
Années d'activité 1833-1882
Collaborations Franz Liszt
Conjoint Minna Planer, Cosima Wagner
Descendants Siegfried Wagner
Œuvres principales

 

 

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Wilhelm Richard Wagner (22 mai 1813, Leipzig - 13 février 1883, Venise) est un compositeur allemand.

Wagner doit son importance dans l'histoire de la musique occidentale à ses opéras, en particulier L'Anneau du Nibelung, festival scénique en un prologue et trois journées dont il écrivit lui-même les poèmes et dont la conception bouscula délibérément les habitudes de l'époque pour aller, selon ses propres termes, vers un « art total » : spectacle complet, mélodie continue et emploi du leitmotiv.

« La musique rejoint le vers pour former, depuis Wagner, la poésie. »

— Stéphane Mallarmé, Divagations


Sa vie bohème et fantasque lui fit endosser de multiples habits : révolutionnaire sans le sou, fugitif traqué par la police, homme à femmes, confident intime du roi Louis II de Bavière, critique et analyste musical, intellectuel en proie aux errements idéologiques de son époque qui sera récupéré par les nazis : son comportement et ses œuvres ne laissaient personne indifférent. Aussi doué pour nouer des amitiés dans les cercles artistiques et intellectuels que pour les transformer en inimitiés, sachant créer le scandale comme l'enthousiasme, il a suscité des avis partagés et souvent enflammés de la part de ses contemporains. Ses conceptions artistiques avant-gardistes ont eu une influence déterminante dans l'évolution de la musique dès le milieu de sa vie.

À l'égal d'un Verdi né la même année, mais au style radicalement différent, il est considéré comme l'un des plus grands compositeurs d'opéras du XIXe siècle.



Biographie 


La jeunesse


Richard Wagner est né à Leipzig le samedi 22 mai 1813. Son père, petit fonctionnaire municipal, mourut six mois après sa naissance. Au mois d'août de l'année 1814, sa mère épousa l'acteur Ludwig Geyer qui pourrait bien être le véritable père de Wagner. Geyer mourut quelques années plus tard, non sans avoir transmis au jeune Richard sa passion pour le théâtre.

 

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Wilhelmine "Minna" Planer (1835), par Alexander von Otterstedt.
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Ce dernier nourrit d'abord l'ambition de devenir dramaturge, puis, vers l'âge de quinze ans, découvrit la musique qu'il décida d'étudier en s'inscrivant à l'université de Leipzig (1831). Parmi les compositeurs qui ont exercé sur lui une influence notable, on peut citer Carl Maria von Weber et Ludwig van Beethoven[réf. nécessaire].

En 1833, Wagner avait achevé l'un de ses premiers opéras, Les Fées. Cette œuvre, qui imitait nettement le style de Weber[réf. nécessaire], ne sera pas représentée avant un demi-siècle (1888). À la même époque, il réussit à décrocher successivement les postes de directeur musical aux opéras de Wurtzbourg et de Magdebourg, ce qui le sortit de quelques ennuis pécuniaires. C'est à cette époque que Wagner écrivit La Défense d'aimer (Das Liebesverbot), opéra inspiré d'une pièce de William Shakespeare (Mesure pour mesure). La création eut lieu en 1836, mais l'œuvre fut accueillie avec peu d'enthousiasme.

Un peu plus tard, en 1836, Wagner épousa l'actrice Minna Planer. Le couple emménagea alors à Königsberg puis à Rīga, où Wagner occupa le poste de directeur musical. Après quelques semaines, Minna le quitta pour une autre personne qui la laissa sans le sou[réf. nécessaire]. Bien que Wagner acceptât son retour, ce fut le signe annonciateur de la progressive décadence de leur mariage qui se termina dans la souffrance, trente années plus tard.

Avant même 1839, le couple était criblé de dettes et dut fuir Riga pour échapper à ses créanciers (les ennuis d'argent devaient tourmenter Wagner le restant de ses jours). Pendant leur fuite à Londres, ils furent pris dans une tempête qui inspira à Wagner Le Vaisseau fantôme. Le couple vécut également quelques années à Paris où Richard gagnait sa vie en réorchestrant les opéras d'autres compositeurs[réf. nécessaire].

Dresde


En 1840, Wagner mit la dernière main à son opéra Rienzi. Il retourna en Allemagne deux ans plus tard pour le faire jouer à Dresde, où il rencontra un succès considérable. Wagner s'installa dans cette ville où il vécut six ans, exerçant avec brio le métier de chef d'orchestre du grand théâtre. Pendant cette période, il composa et mit en scène Le Vaisseau fantôme et Tannhäuser, ses premiers chefs-d'œuvre.

Le séjour des Wagner à Dresde dut prendre fin en raison de l'engagement de Richard dans les milieux anarchistes[réf. nécessaire]. Dans les États allemands indépendants de l'époque, un mouvement nationaliste commençait à faire entendre sa voix, réclamant davantage de libertés ainsi que l'unification de la nation allemande. Wagner, qui mettait beaucoup d'enthousiasme dans son engagement, recevait fréquemment chez lui des anarchistes, tels que le Russe Bakounine[réf. nécessaire].

Le mécontentement populaire contre le gouvernement saxon, largement répandu, parvint à ébullition en avril 1849, quand le roi Frédéric-Auguste II de Saxe décida de dissoudre le Parlement et de rejeter la nouvelle constitution que le peuple lui présentait. En mai, une insurrection — vaguement soutenue par Wagner[réf. nécessaire] — éclata. La révolution naissante fut rapidement écrasée par les troupes saxonnes et prussiennes et des mandats d'arrêt furent délivrés contre les révolutionnaires. Wagner fut forcé de fuir, d'abord à Paris, puis à Zurich.

Exil et influences conjuguées de Schopenhauer et Mathilde Wesendonck 


C'est en exil que Wagner passa les douze années suivantes. Ayant achevé Lohengrin avant l'insurrection de Dresde, il sollicita son ami Franz Liszt, le priant de veiller à ce que cet opéra fût joué en son absence. Liszt, en bon ami, dirigea lui-même la première à Weimar, en août 1850.

Wagner se trouvait néanmoins dans une situation très précaire, à l'écart du monde musical allemand, sans revenu et avec fort peu d'espoir de pouvoir faire représenter les œuvres qu'il élaborait. Sa femme Minna, qui avait peu apprécié ses derniers opéras, s'enfonçait peu à peu dans une profonde dépression. Pour couronner le tout, Wagner fut lui-même atteint d'érysipèle, ce qui accrut encore la difficulté de son travail[réf. nécessaire].

Pendant les premières années qu'il passa à Zurich, Wagner produisit un ensemble de remarquables essais (L'Œuvre d'art de l'avenir, Opéra et Drame) ainsi qu'un ouvrage antisémite, Le Judaïsme dans la musique. Avec L'Œuvre d'art de l'avenir (1849), il présente une nouvelle conception de l'opéra, la « Gesamtkunstwerk » ou « œuvre d'art totale », dans laquelle la musique, le chant, la danse, la poésie, le théâtre et les arts plastiques sont mêlés de façon indissociable.

Au cours des années qui suivirent, Wagner tomba sur deux sources d'inspiration indépendantes qui allaient le mener à son opéra révéré entre tous, Tristan et Isolde.

La première fut la découverte de la philosophie d'Arthur Schopenhauer. Wagner prétendra plus tard que cette expérience fut le moment le plus important de sa vie[réf. nécessaire]. La philosophie de Schopenhauer, axée sur une vision pessimiste de la condition humaine, fut très vite adoptée par Richard Wagner, ses difficultés personnelles n'étant vraisemblablement pas étrangères à cette adhésion. Il restera toute sa vie un fervent partisan de Schopenhauer, même quand sa situation personnelle sera moins critique.

Selon Schopenhauer, la musique joue un rôle central parmi les arts car elle est le seul d'entre eux qui n'ait pas trait au monde matériel[1]. Cette opinion trouva un écho en Wagner qui l'adopta très vite, malgré l'incompatibilité apparente avec ses propres idées selon lesquelles c'est la musique qui est au service du drame. Quoi qu'il en soit, de nombreux aspects de la doctrine de Schopenhauer transparaîtront dans ses livrets ultérieurs : Hans Sachs, le poète cordonnier des Maîtres Chanteurs, est une création typiquement schopenhauerienne[précision nécessaire].

 

 

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Mathilde Wesendonck (1850) par Karl Ferdinand Sohn.
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C'est sous l'influence de Schopenhauer (fortement influencé par la philosophie orientale[2]) que Richard Wagner deviendra végétarien et défenseur de la cause animale dont il développera une apologie dans Art et Religion[3]. Il transmettra plus tard, mais temporairement, ce point de vue à Nietzsche.

La seconde source d'inspiration de Wagner fut le poète et écrivain Mathilde Wesendonck, la femme du riche commerçant Otto von Wesendonck. Il rencontra le couple à Zurich en 1852. Otto, grand admirateur de Wagner, mit à sa disposition une petite maison de sa propriété. Au bout de quelques années, Wagner s'était épris de Mathilde. Bien que ses sentiments fussent réciproques, Mathilde n'avait nullement l'intention de compromettre son mariage. Aussi tenait-elle son mari informé de ses contacts avec Wagner[réf. nécessaire]. Néanmoins, on ne saura jamais si cette liaison resta platonique ou eut une ou deux fois un début de concrétisation. Wagner n'en laissa pas moins de côté, brusquement, la composition de la Tétralogie qu'il ne reprendra que douze ans plus tard&nbsp ; – pour commencer à travailler sur Tristan et Isolde, œuvre issue d'une crise psychosomatique déclenchée par cet amour non réalisable, et correspondant à la perfection au modèle romantique de l'œuvre inspirée par les sentiments contrariés. Du reste, deux des ravissants Wesendonck-Lieder, Träume et Im Treibhaus, composés sur les poèmes de Mathilde, seront repris, étoffés, dans Tristan : Träume donnera « Descend sur nous nuit d'extase » et Im Treibhaus l'inquiétant prélude du troisième acte et ses sombres accords confiés aux violoncelles et contrebasses.

En 1858, Minna intercepta une lettre de Wagner à Mathilde. Wagner, après la confrontation qui s'ensuivit, quitta Zurich pour Venise[réf. nécessaire]. Il retourna à Paris l'année suivante afin de superviser la mise en scène d'une adaptation de Tannhäuser dont la création, en 1861, provoqua un scandale. Les représentations à venir furent alors annulées et Wagner quitta la ville précipitamment[réf. nécessaire].

Quand il put enfin retourner en Allemagne, il s'installa à Biebrich, en Prusse, où il commença à travailler sur Les Maîtres Chanteurs de Nuremberg. Cet opéra est de loin son œuvre la plus joyeuse. Sa seconde femme Cosima écrira plus tard : « Puissent les générations futures, en cherchant du rafraîchissement dans cette œuvre unique, avoir une petite pensée pour les larmes qui ont mené à ces sourires ! [réf. nécessaire] ». En 1862, Wagner se sépara finalement de Minna, mais il continuera de la soutenir financièrement jusqu'à sa mort en 1866 (ou du moins ses créanciers le feront-ils).

Sous le patronage du roi Louis II de Bavière 

 

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Cosima Liszt von Bülow Wagner (1877).
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La carrière de Wagner prit un virage spectaculaire en 1864, lorsque le roi Louis II accéda au trône de Bavière à l'âge de 18 ans. Le jeune roi, qui admirait les opéras de Wagner depuis son enfance, fit venir le compositeur à Munich, régla ses considérables dettes et s'arrangea pour que son nouvel opéra puisse être représenté. Malgré les énormes difficultés rencontrées lors des répétitions, la création de Tristan et Isolde le 10 juin 1865 fut un succès retentissant.

Pendant ce temps, Wagner se trouvait mêlé à une nouvelle affaire qui concernait sa liaison avec Cosima von Bülow. Celle-ci était la femme d'un fervent partisan de Wagner : Hans von Bülow, le chef d'orchestre qui avait dirigé la création de Tristan. Fille de Franz Liszt et de la célèbre comtesse Marie d'Agoult, elle était de vingt-quatre ans la cadette de Wagner. En avril 1865, elle accoucha d'une fille illégitime qui fut prénommée Isolde. La nouvelle s'ébruita rapidement et scandalisa tout Munich. Pour ne rien arranger, Wagner était tombé en disgrâce parmi les membres de la Cour qui le soupçonnaient d'influencer le jeune roi. En décembre 1865, Louis II fut contraint de demander au compositeur de quitter Munich. Il aurait caressé un instant l'idée d'abdiquer son pouvoir pour suivre son héros en exil, mais Wagner l'en aurait rapidement dissuadé[réf. nécessaire].

Celui-ci s'installa alors à Tribschen, près de Lucerne, sur les bords du lac des Quatre Cantons. Son opéra Les Maîtres Chanteurs de Nuremberg fut terminé en 1867 et créé à Munich le 21 juin de l'année suivante. En octobre, Cosima réussit finalement à convaincre son mari d'accepter le divorce. Le 25 août 1870, elle épousa Wagner qui, quelques mois plus tard, lui offrit l’Idylle de Siegfried à l'occasion de son anniversaire. Ce mariage dura jusqu'à la mort du compositeur. Ils eurent une autre fille, Eva, et un fils prénommé Siegfried.

Bayreuth 


Une fois installé dans sa nouvelle vie de famille, Wagner mit toute son énergie à terminer la Tétralogie. Devant l'insistance de Louis II, on donna à Munich des avant-premières de L'Or du Rhin et de La Walkyrie, mais Wagner tenait quant à lui à ce que le cycle complet fût représenté dans un opéra spécialement conçu à cet effet.

En 1871, il choisit la petite ville de Bayreuth pour accueillir sa nouvelle salle d'opéra. Les Wagner s'y rendirent l'année suivante : on posa la première pierre du Festspielhaus (Palais des festivals) dont le financement fut réalisé grâce à l'engagement particulier du roi Louis et de la baronne Marie von Schleinitz, une des amies plus proches des Wagner. Afin de rassembler les fonds pour la construction, le compositeur entreprit une tournée de concerts à travers l'Allemagne, et diverses associations de soutien furent créées dans plusieurs villes. Il fallut cependant attendre une donation du roi Louis II, en 1874, pour que l'argent nécessaire fût enfin rassemblé. Un peu plus tard dans l'année, les Wagner emménagèrent à Bayreuth dans une villa que Richard surnomma « Wahnfried ».

Le Festspielhaus ouvrit ses portes au mois d'août 1876 à l'occasion de la création de la Tétralogie. D'illustres invités l'honorèrent de leur présence : citons notamment l'empereur Guillaume Ier, l'empereur Pierre II du Brésil, le roi Louis – qui resta incognito ; –, ainsi que des compositeurs aussi accomplis qu'Anton Bruckner, Edvard Grieg, Piotr Ilitch Tchaïkovski, ou Franz Liszt.

D'un point de vue artistique, ce festival fut un succès remarquable. Tchaïkovski, qui y avait assisté en tant que correspondant russe, écrivit : « Ce qui s'est passé à Bayreuth restera dans la mémoire de nos petits-enfants et de leur descendance [réf. nécessaire] ». Financièrement, ce fut cependant un désastre absolu. Wagner dut renoncer à organiser un second festival l'année suivante et tenta de réduire le déficit en donnant une série de concerts à Londres.

Les dernières années 


En 1877, Wagner s'attela à son dernier opéra, Parsifal, qu'il finit à Palerme à l'hiver 1881-82 dans la villa des Whitaker, futur Grand Hôtel des Palmes. La composition lui en prit quatre ans, durant lesquels il écrivit également une série d'essais réactionnaires sur la religion et l'art.

Il mit la dernière main à Parsifal en janvier 1882, et le fit représenter lors du second Festival de Bayreuth. Pendant l'acte III de la seizième et dernière représentation, le 29 août, le chef Hermann Levi fut victime d'une indisposition. Wagner entra discrètement dans la fosse d'orchestre, prit la baguette et dirigea l'œuvre jusqu'à son terme.

À cette époque, Wagner était gravement malade. Après le festival, la famille Wagner voyagea à Venise pour l'hiver. Le mardi 13 février 1883, Richard fut emporté par une crise cardiaque, au palais Vendramin Calergi. Son corps fut rapatrié et inhumé dans le jardin de Wahnfried.

L'éditeur exclusif de Wagner est la maison Schott à Mayence.

Nietzsche, décriant tout ce qu'il pressentait de nauséabond non tant chez Wagner "en soi" que chez les admirateurs de Wagner, écrit cependant, non pas tant comme ancien fidèle ni tant comme philosophe ni même comme musicien mais comme créateur : "J'aime Wagner. " (Ecce homo, Pourquoi j'écris de si bons livres, Le Cas Wagner, I).

Œuvres 


Opéras 


Les opéras de Wagner constituent son principal testament. On peut schématiquement les séparer en deux groupes, les opéras de jeunesse et les opéras principaux :

Les opéras de jeunesse sont Les Fées (Die Feen), La Défense d'aimer (Das Liebesverbot) et Rienzi. Ils sont rarement jouées.

Les opéras principaux sont ceux qui sont inscrits au répertoire du festival de Bayreuth.

Avec Le Vaisseau fantôme (Der fliegende Holländer), puis Tannhäuser et Lohengrin, Wagner écrit ses premiers grands opéras romantiques.

La période de la maturité débute avec la composition de Tristan et Isolde (Tristan und Isolde), souvent considéré comme son chef-d'œuvre. Viennent ensuite Les Maîtres Chanteurs de Nuremberg (Die Meistersinger von Nürnberg) et L'Anneau du Nibelung (Der Ring des Nibelungen). L'Anneau du Nibelung, également appelé Tétralogie, est un ensemble de quatre opéras inspirés des mythologies allemandes et scandinaves. Le dernier opéra de Wagner, Parsifal, est une œuvre contemplative tirée de la légende chrétienne du saint Graal.

À travers ses œuvres et ses essais théoriques, Wagner exerça une grande influence dans l'univers de la musique lyrique. Mariant le théâtre et la musique pour créer le « drame musical », il se fit le défenseur d'une conception nouvelle de l'opéra, dans laquelle l'orchestre occupe une place au moins aussi importante que celle des chanteurs. L'expressivité de l'orchestre est accrue par l'emploi de leitmotivs (petits thèmes musicaux d'une grande puissance dramatique qui évoquent un personnage, un élément de l'intrigue, un sentiment...), dont l'évolution et l'enchevêtrement complexe éclairent la progression du drame avec une richesse infinie.

Contrairement à presque tous les autres compositeurs d'opéras, Wagner écrivait lui-même ses livrets, empruntant la plupart de ses arguments à des légendes et mythologies européennes, le plus souvent germaniques. Ses œuvres acquièrent de ce fait une unité profonde.

 

 

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Liste des opéras par ordre chronologique
WWV Titre original Titre français Création (date) Création (lieu)
Opéras
de
jeunesse
31 Die Hochzeit (inachevé) Les Noces Non représenté
32 Die Feen Les Fées 29 juin 1888 Munich[4]
38 Das Liebesverbot La Défense d'aimer 29 mars 1836 Magdebourg[5]
49 Rienzi id. 20 octobre 1842 Dresde[6]
Opéras
principaux
63 Der Fliegende Holländer Le Vaisseau fantôme 2 janvier 1843 Dresde[7]
70 Tannhäuser id. 19 octobre 1845 Dresde[8]
75 Lohengrin id. 28 août 1850 Weimar[9]
90 Tristan und Isolde Tristan et Isolde 10 juin 1865 Munich[10]
96 Die Meistersinger von Nürnberg Les Maîtres Chanteurs de Nuremberg 21 juin 1868 Munich[11]

86A
86B
86C
86D

Der Ring des Nibelungen[12]
Das Rheingold
Die Walküre
Siegfried
Götterdämmerung
L'Anneau du Nibelung
L'Or du Rhin
La Walkyrie
Siegfried
Le Crépuscule des dieux

22 septembre 1869
26 juin 1870
16 août 1876
17 août 1876


Munich[13]
Munich[14]
Bayreuth[15]
Bayreuth[16]

111 Parsifal id. 26 juillet 1882

Bayreuth[17

 

 

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