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CHOMOLANGMA

Réflexions sur le sens de la vie. Diversités culturelles et médiatiques.

Sexualité humaine (2).

Publié le 3 Novembre 2009 par CHOMOLANGMA

 

Orientation ou attirance sexuelle
Les principales orientations
Article détaillé : Orientation sexuelle.


L'orientation sexuelle décrit une attirance sexuelle « dominante », principalement en fonction du sexe des partenaires. La plus fréquemment déclarée est l'hétérosexualité, c'est-à-dire l'attirance sexuelle pour le sexe opposé. Jusque vers le milieu du XXe siècle, c'était la seule orientation admise comme étant « normale », les autres étant qualifiées de maladie ou de perversion. On admet désormais différentes attirances vis-à-vis des sexes que l’on nomme homosexualité (attirance pour le même sexe) ou bisexualité (préférence non exclusive pour le même sexe ou l’autre sexe).

Orientations dites « déviantes »
Article détaillé : Paraphilie.


Les autres attirances sexuelles que les quatre citées ci-dessus, qui peuvent parfois être qualifiées d'« orientation » lorsqu'elles sont majoritaires chez une personne, sont le plus souvent jugées comme sortant des normes acceptés. Elles sont alors classées dans les paraphilies (voir OMS). Notons que ces « perversions » sont jugées déviantes ou non, selon le lieu et l'époque : en fonction des législations, leur mise en application peut être considérée comme délictueuse ou criminelle. Les lois et les normes sociales entourant l'orientation et l'attirance sexuelles tendent à varier selon les cultures.

Genre ou préférence sociale
Le genre : une identité non-organique
La représentation du nu et de la sexualité humaine sous l'influence du christianisme : le "cache-sexe".
Peinture Renaissance de Hans Baldung.

Article détaillé : Genre (sciences sociales).

Articles connexes : Femme et homme.


Le genre décrit le sentiment qu’a un individu d'avoir une identité sociale « féminine », « masculine » ou autre, indépendamment de son sexe. Dérivant des gender studies, le « genre », parfois appelé « sexe social », est une identité construite par un individu dans son environnement, que l'on peut considérer non pas comme des données « naturelles » (organe sexuel), mais comme le résultat de mécanismes extrêmement forts de construction et de reproduction sociale, se reliant aux rôles attribués aux personnes selon leur sexe, c'est-à-dire la « masculinité » ou la « féminité ».

La question du transsexualisme
Article détaillé : Transsexualisme.

Articles connexes : Transgenre et Travestissement.


Considéré par l’OMS comme une paraphilie, le transsexualisme n’est pourtant pas une orientation sexuelle mais une identification sociale de genre (cf. le néologisme transgenre). Dans les faits, un transsexuel peut très bien être hétérosexuel, homosexuel, bisexuel, ou encore asexuel - le transsexualisme n'ayant aucune incidence sur la sexualité d'un être humain.

 

Quelques limites normatives

Si la différence anatomique des sexes est biologique, celle du genre peut s’affirmer comme « sociale » voire « militante », au sens anglo-saxon du mot gender lié aux mouvements LGBT, à la révolution sexuelle et à la contre-culture. Les définitions homme/femme sont alors affaire de revendications. L'appartenance revendiquée à un genre ne détermine aucunement les comportements ou l'orientation sexuels.

Article connexe : transexualité.
Homo-bi-sexualité
Article connexe : Orientation sexuelle.


Les études statistiques sur la sexualité définissent de multiples catégories allant de l’attirance exclusive pour l’autre sexe (« hétérosexualité »), une attirance préférentielle pour le même ou l’autre sexe (« bisexualité »), et une attirance exclusive pour le même sexe (« homosexualité ») ; dans cette acceptation qui n’inclut pas la notion de pratiques (franchir le pas) ou de fréquence (il y a combien de temps), environ 10% de la population peut être considérée comme bisexuelle avec une légère supériorité des femmes qui s’explique surtout par une réticence d’aveux chez les hommes[3]. Il est à noter que les populations homo/bi-sexuel-le-s ont des caractéristiques propres comme : un âge moins élevé pour le premier rapport, un plus grand nombre de partenaires (rarement exclusif pour un seul sexe) et qui s’accompagne d’un profil social également différencié (études plus longues, grandes villes,…)[4]

Les MST et la peur du SIDA
Préservatif


La plupart des comportements sexuels impliquent le contact avec une autre personne (notamment des frottements qui s’accompagnent fréquemment de petits saignements ou de pertes de liquide séminal) et provoquent donc un risque de transmission de maladies sexuellement transmises. C'est en cela qu‘elles influencent les comportements : des pratiques sexuelles plus sûres sont recommandées (usage du préservatif), d’autres déconseillées ; à l’extrême, le risque de MST est parfois mis en avant pour faire valoir les idées de fidélité et de monogamie. C’est ainsi que les campagnes de sensibilisation contre le SIDA marquent un palier certain dans la logique introduite par la révolution sexuelle.

Place des croyances et religions

Le comportement sexuel, comme les autres activités sociales, est régi par des règles ou des coutumes qui varient en fonction de la culture locale (voir Moralité et Norme). Historiquement, les sociétés occidentales et des religions judéo-chrétiennes ont la plupart du temps regardé le sexe comme approprié uniquement lors d'une relation maritale et à des fins reproductives. L'idée selon laquelle les actes sexuels seraient dévalués lorsqu'ils sont réalisés en dehors d'une relation amoureuse à long terme et monogame est aujourd'hui encore largement répandue, bien que contredite par les données statistiques (cf. supra). Cependant, l'activité sexuelle en dehors du mariage et le sexe dit « occasionnel » sont devenus de plus en plus admis et courants dans la société, surtout au moment de la révolution sexuelle.

La religion et l’origine géographique exercent toujours une influence notable sur les comportements : les chrétiens ou les musulmans pratiquants déclarent ainsi moins de partenaires sexuels dans leur vie et ont une entrée dans la sexualité sensiblement retardée, à l’inverse des personnes se déclarant sans aucune croyance.

Enfin, les religions jouent un rôle majeur dans la réalisation des normes comportementales sexuelles : Alain Corbin[5] a ainsi mis en avant la structuration des comportements toujours considérés comme plus « acceptables » dans la société chrétienne (sexualité exclusivement limitée au coït hétérosexuel, position recommandée du missionnaire, interdit de la masturbation…), y compris dans les figurations pornographiques (tolérance de l’homosexualité féminine, refus de la sodomie…). D’autres religions, comme le tantrisme, semblent au contraire avoir poussé à leurs limites les expressions « libres » des comportements sexuels.

Place de la législation

La loi est bien entendu un palier normatif majeur car elle pose nettement des interdictions en considérant certains comportements sexuels comme des « crimes ».La plupart des pays condamnent ainsi les agressions sexuelles, l'inceste, le viol, les abus sur des mineurs, l'exhibitionnisme (à titre d'atteinte à la pudeur) ou la prostitution (activité sexuelle rémunérée).[réf. nécessaire]. Braver ces interdits peut constituer en soi une finalité : les écrits libertins et en particulier ceux du marquis de Sade affichent ouvertement la volonté de s’attaquer aux lois autant qu’aux croyances en abusant de certaines figures violentes ou illégales. Beaucoup de cultures considèrent en effet intolérable de forcer quelqu'un à s'engager dans une relation sexuelle s’il n'est pas consentant. Ceci s'appelle une agression sexuelle, qui peut être un attouchement sexuel ou, dans le cas d'une pénétration, un viol. La définition de ce terme peut différer selon les pays. En outre, précisément en ce qui concerne le consentement réel pour engager une relation sexuelle, celui-ci change suivant la culture. La législation définit ce qui constitue un consentement, et inclut un âge de consentement, l'âge minimum auquel le consentement d'une personne à avoir un rapport sexuel est considéré comme valable. En France, l'âge est fixé à 15 ans ; en Belgique et en Suisse, à 16 ans - en dessous de cet âge, il y a abus sexuel sur mineur ou atteinte sexuelle sur mineur. En France, les perversions sexuelles, excepté celles qui incluent une activité criminelle (dans les cas de pédophilie et de sadisme, par exemple), ne sont a priori plus condamnables en tant que telles.

Histoire d’une norme légale : la sodomie

Jusqu’au milieu du XXe siècle, certaines pratiques sexuelles, comme la sodomie, sont illégales dans la quasi-totalité des nations. Les lois interdisant l'homosexualité ont changé considérablement à travers l'histoire, évoluant en fonction de la culture, des tabous et des coutumes religieuses et sociales. De telles lois sont souvent visées ou appliquées différemment en fonction du sexe des personnes concernées. Par exemple, en Angleterre pendant le règne de la Reine Victoria, des lois contre le comportement homosexuel et contre la sodomie ont visé spécifiquement l'activité homosexuelle masculine, et n'ont pas abordé l'activité homosexuelle féminine. L'une des dernières victimes Anglo-saxonnes de cette législation fut Alan Turing, qui se suicida après avoir subi des injections hormonales forcées.

Plusieurs formes d'activités homosexuelles sont encore interdites dans certaines régions du monde. En 2003, la décision de la Cour suprême étasunienne relative à Lawrence v. Texas a inversé toutes les lois sur l‘ensemble des états. Jusqu'alors, de telles lois se nommaient « lois sur la sodomie » et incluaient des textes sur l'âge de consentement et sur la « décence ». Ces pratiques jugées moralement inacceptables sont également incluses dans des définitions psychiatriques en tant que paraphilies. Aujourd’hui encore, la sodomie le demeure dans certains pays (notamment en Afrique et dans des pays musulmans, mais aussi dans certains états des États-unis) même entre adultes consentants. [6].

 

Classifications juridiques

Diversité des condamnations
Articles détaillés : Agression sexuelle et Viol.


Sujets à des variations suivant les pays, la nature et l'importance des religions, les États peuvent considérer des pratiques sexuelles comme condamnables par la loi :

  • Le viol, défini comme une agression sexuelle impliquant une pénétration, est presque toujours sévèrement puni, y compris au sein d'un couple marié (viol conjugal).
  • la sodomie, la fellation et/ou le cunnilingus sont des pratiques sexuelles parfois dénoncés comme des « pratiques déviantes » et réprimés pénalement.
  • La fornication, rapport sexuel entre un homme et une femme non mariés peut être réprimée pénalement dans certains États.
  • L'adultère, rapport sexuel entre une personne mariée et une autre personne qui n'est pas son époux, est un possible motif de divorce aux torts de celui qui le commet.
L'agression sexuelle en France


En droit français, les relations sexuelles entre « adultes consentants » ne sont pas punies pénalement, quelle que soit leur nature, et tant qu'il n'y a pas d'atteinte à l'intégrité physique.

  • Le viol est un crime jugé par la Cour d'assises qui se caractérise par une pénétration sexuelle non consentie. Les circonstances aggravantes sont : rapport d’autorité, menace, séquelles, vulnérabilité (enfants) ou conjugalité (loi du 4 avril 2006).
  • L'adultère n'est plus une infraction pénale depuis 1975 mais reste un motif de divorce, l'article 212 du Code civil français disposant que « les époux se doivent mutuellement fidélité ».

 

 

 

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