Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
CHOMOLANGMA

Réflexions sur le sens de la vie. Diversités culturelles et médiatiques.

Montpellier (2).

Publié le 15 Janvier 2012 par CHOMOLANGMA in FRANCE-Départements-régions-provinces historiques


Histoire 

Les débuts de la ville au Moyen Âge

C'est en 985, dans une donation du comté de Melgueil, qu'apparaît pour la première fois le nom de Montpellier. Le 26 novembre 985, le comte Bernard de Melgueil (Mauguio) octroie au chevalier Guilhem en échange de son dévouement l'ancien territoire situé entre l'antique Voie Domitienne, le Lez et La Mosson. Ses héritiers construiront sur leur nouveau fief un véritable bourg fortifié, doté d'un château et d'une chapelle qui deviendra la ville de Montpellier.

Bien plus jeune que ses voisines de la région comme Nîmes, Narbonne, Béziers ou Carcassonne, pour la plupart créées à l'époque romaine, la Seigneurie de Montpellier n'est créée qu'au XIe siècle. Située entre l'Espagne et l'Italie, proche de la Via Domitia et du port de Lattes, la ville connaît rapidement un important développement économique et culturel, attirant doreurs, orfèvres, drapiers et changeurs. Elle devient ainsi un centre d'échanges entre le nord de l'Europe, l'Espagne et le bassin méditerranéen.

L'agglomération médiévale était constituée par Montpellier sous la seigneurie des Guilhem et par Montpellieret sous la seigneurie des évêques de Maguelone. Une enceinte fortifiée unique (la Commune Clôture) protégeait les deux entités. Deux tours subsistent de cette fortification (la Tour de la Babote et la Tour des Pins).

Le Consulat - instauration d'une administration municipale par des « consuls » - marque la fin de la dynastie des Guilhem avec la mort de Guilhem VIII le 9 novembre 1202.

Au Moyen Âge, son église Notre-Dame-des-Tables constitue une étape renommée pour les pèlerins partant vers Saint-Jacques-de-Compostelle. Cet afflux de pèlerins provoque la naissance et l'extension d'institutions charitables et hospitalières. Des médecins juifs et arabes chassés d'Espagne se retrouvent à l'École de Médecine de Montpellier, fondée en 1220 par la cardinal Conrad, légat du pape Honorius III. La ville est en effet multiculturelle. En 1160, Benjamin de Tudèle qui visite le sud de la France, note que la ville est "fort fréquentée par toutes les nations, tant chrétiennes que mahométanes et qu'on y trouve des négociants venants notamment du pays des Algarbes (Al Andalus et le Maghreb) de toute l'Égypte et de la terre d'Israël". De plus des tombes juives et musulmanes témoignent de cette présence. Une stèle découverte à Aniane datant du XIIe siècle, porte notamment le nom du défunt, un certain Ibn Ayyûb, jeune tâlib (étudiant en religion), une des branches des études théologiques et juridiques que proposait l'université de Montpellier à l'époque. [8]

La renommée d'une des plus anciennes faculté de médecine est déjà immense à la fin du XIIIe siècle.

Placée sous la tutelle des rois d'Aragon après le mariage de Pierre II d'Aragon (1176-1213), roi d'Aragon et comte de Barcelone, avec Marie de Montpellier, le 15 juin 1204, la ville connaît son apogée. Pierre II accorde aux habitants les franchises et libertés qu'ils réclament. Leur fils Jacques Ier, natif de Montpellier, y entretient une cour brillante.

Jacques Ier ayant résolu de partager ses États entre ses deux fils Pierre et Jacques, la Seigneurie de Montpellier devient possession de Jacques II, Roi de Majorque et Comte de Roussillon, en 1276. La ville restera sous tutelle du royaume de Majorque jusqu'en 1349.

En 1289, les Écoles de Médecine et de Droit de Montpellier, réputées comme centres d'érudition ouverts aux pensées juive et arabe, se voient accorder le statut officiel d'Universités par le pape Nicolas IV. Vendue au royaume de France en 1349, Montpellier est alors considérée comme la deuxième ville du royaume[réf. nécessaire]. Mais au cours de la seconde moitié du XIVe siècle, des épidémies successives déciment plus du tiers de sa population.

De la Renaissance aux guerres de religion 

.

La Citadelle de Montpellier (actuel Lycée Joffre)
.
L'esplanade du Peyrou par Charles Auguste Daviler.

 

 

.

Au XVe siècle, la ville se redresse économiquement grâce à l'activité du port voisin de Lattes et au génie mercantile de Jacques Cœur, grand argentier du roi Charles VII. La Faculté de Médecine de Montpellier bénéficie même, en 1593, de la création d'un Jardin des Plantes, aujourd'hui le plus ancien de France.

Après que le siège épiscopal de Maguelone ait été supprimé en 1536, il s'établit à Montpellier. La cathédrale Saint-Pierre est alors construite sur le site de l'église du monastère Saint-Benoît, fondée en 1364. De l’ancien édifice gothique consacré par Urbain V, pape d’Avignon, ne subsistent que le massif de façade et les deux tours-clochers. Son plan est inspiré du modèle méridional, et des influences avignonnaises sont manifestes, notamment dans la forme et la sobriété des arcs et des supports des colonnes.

Au XVIe siècle, la Réforme protestante gagne beaucoup d'adhérents et Montpellier devient un bastion du protestantisme. Un des plus beaux temples de l'époque est construit. Mais au cours des décennies suivantes, les guerres de religion entraînent la destruction totale de tous les édifices catholiques situés à l'intérieur des murailles de la ville. La cathédrale Saint-Pierre est la seule à ne pas être détruite, même si elle en souffre durablement.

En 1572-1576, la ville bénéficie de l’alliance des protestants du Languedoc avec le gouverneur Montmorency-Damville, catholique conciliant. Mais la trahison de ce dernier, qui s’allie au roi en 1576, provoque le soulèvement de la ville qui rejette son autorité. François de Châtillon la défend contre le long siège du gouverneur du Languedoc. Il commence par raser la citadelle. Quand la situation devient difficile, il fait une sortie, parcourt les Cévennes et va jusqu’à Bergerac pour recruter des renforts, et réussit à les ramener dans la ville[9].

En 1598, l'édit de Nantes désigne Montpellier comme une des places fortes où les cultes protestants sont reconnus. S'en suivent une vingtaine d'années de calme, rompues lors d'une dernière guerre de religion. En 1622, Louis XIIIcatholique est assuré par l'édit de Fontainebleau de 1685. Depuis, la ville est restée majoritairement catholique. dirige le siège de la ville rebelle, qui capitule au terme d'un pilonnage intense de deux mois. Le règne du roi est rétabli et le retour de la domination

Les XVIIe et XVIIIe siècles  

.

Le Château d'eau du Peyrou de Giral.

 

 

.

Une fois achevée la pacification de Montpellier, la noblesse, fière de son nouveau statut, fait construire de nombreux hôtels particuliers, particulièrement élégants et dont l’architecture est très caractéristique du centre historique. L’un des plus beaux, l’hôtel de Guidais, peut être admiré à l’angle Ouest de la promenade du Peyrou. Propriété de la famille Molinier, il n’a pas été sub-divisé. Il fut la résidence de l’avant-dernier Grand Maître de l’ordre de Malte, Hompech, qui y mourut. Le magnifique jardin et la maison typique du classicisme languedocien peuvent être visités.

La place de la Comédie et l’arc de triomphe-Esplanade du Peyrou datent du XVIIe siècle (architecte Daviler). C’est aussi le cas de la place Jean Jaurès, construite sur le site de l’ancienne église Notre Dame des Tables, détruite au cours des guerres de religion, et de la promenade royale du Peyrou, construite sur ordre de Louis XIV et en son honneur, à l’extérieur des fortifications. Pour alimenter les jardins de la ville, un aqueduc achemine l’eau depuis Saint-Clément-de-Rivière. Élaborée au milieu du XVIIIe siècle par l’ingénieur Henri Pitot, il aboutit au superbe château d’eau qui domine l’esplanade du Peyrou (Giral architecte).

Jusqu’à la Révolution française, Montpellier est le siège des États du Languedoc.

Au XIXe siècle  

.

Le Palais de Justice, actuel siège de la Cour d'Appel, de la Cour d'Assise et du Tribunal de Commerce

 

.

Le développement de la viticulture au XIXe siècle favorise la constitution de fortunes et se traduit par une métamorphose urbaine considérable.

L'édification du Palais de Justice et de la préfecture le long de la percée de la rue Foch, des églises Sainte-Anne et Saint-Roch, de la gare, la reconstruction du théâtre après l'incendie de 1881 par Cassien Bernard, élève de Garnier, et le réaménagement total de la place de la Comédie par la même occasion, bordée d'immeubles et de grand magasins haussmanniens en sont les parfaits exemples.

Le phylloxéra d'abord, et la surproduction viticole ensuite, apportent pour quelques décennies un coup d'arrêt à l'expansion de Montpellier. La ville se lance néanmoins dans le réaménagement urbanistique total et somptuaire de l'ensemble de la place de la Comédie entre 1885 et 1900, à l'architecture typiquement parisienne du Second Empire (Hausmannienne) et de la troisième république .

La Seconde Guerre mondiale 

Le 13 février 1941, le maréchal Pétain, accompagné de l'amiral Darlan, rencontre le général Franco à Montpellier.

La ville de Montpellier est bombardée plusieurs fois pendant la Seconde Guerre mondiale:

 


.

La préfecture de Montpellier où exerça Jean Moulin, et au balcon de laquelle Philippe Pétain et Francisco Franco se sont serrés la main.
.
  • 27 janvier 1944 : bombardement de l'aérodrome de Montpellier-Fréjorgues par la 15th USAAF.
  • 27 mai 1944 : deuxième bombardement de l'aérodrome de Montpellier-Fréjorgues par la 15th USAAF.
  • 5 juillet 1944 : bombardement de la gare de triage par la 15th USAAF.
  • 17 août 1944 : bombardement du pont de Pavie par la 12th USAAF.
  • 24 août 1944 : deuxième bombardement du pont de Pavie par la 12th USAAF.

La ville est libérée par la 1re DFL (division française libre)[10].

Le développement de la ville au cours de l'après-guerre 
Quelques éléments concernant l'histoire religieuse 

Le saint patron de Montpellier est saint Roch, fêté le 16 août. L'emblème de la ville est Notre-Dame-des-tables (cf. blasonnement plus bas). Montpellier faisait partie du diocèse de Maguelonne.

  • 1536 : Le siège de l'évêché est transféré de Maguelonne à Montpellier.
  • 1802 : Montpellier devient diocèse suffragant de Toulouse ;
  • 1822 : Montpellier devient diocèse suffragant d’Albi ;
  • 1877 : adjonction des titres des diocèses d’Agde, Lodève et Saint-Pons-de-Thomières ;
  • 2002 : érection de l’Église de Montpellier en archevêché métropolitain.
    • La cathédrale Saint-Pierre
.


 

 

.

La cathédrale Saint-Pierre est érigée en archidiocèse métropolitain le 8 décembre 2002 par décret de la Congrégation pour les évêques. La Province ecclésiastique de Montpellier comprend à présent les diocèses suffragants de Mende et de Perpignan-Elne (auparavant suffragants d’Albi), de Nîmes (auparavant suffragant d’Avignon) et de Carcassonne (auparavant suffragant de Toulouse).

  • Quelques églises de Montpellier

 

.

.

Commenter cet article