Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
CHOMOLANGMA

Réflexions sur le sens de la vie. Diversités culturelles et médiatiques.

Bataille d'Austerlitz (3).

Publié le 26 Mars 2010 par CHOMOLANGMA in HISTOIRE-Époque moderne (du XVIe au XIXe siècle)

 

Les conséquences

Les pertes

Les Français comptent 1290 morts[réf. nécessaire], 6 943 blessés et 573 prisonniers. [4] À chaque blessé, Napoléon offre 3 napoléons d’or (60 francs), de 500 à 2 000 francs aux officiers selon leur grade et 3 000 francs aux généraux. Ils ont récupéré 173 prisonniers (la plupart appartiennent à la division Friant ou à la division Legrand) et ont perdu un drapeau du 4e de Ligne : l’Empereur est particulièrement fâché de la perte de cet aigle impérial.

Les alliés comptent 16 000 morts et blessés et 11 000 prisonniers[5][réf. incomplète]. Ils déplorent également la perte de 45 drapeaux, remis aux maires de Paris dans une cérémonie au château de Schönbrunn. Ils iront orner la cathédrale Notre-Dame de Paris pendant un mois avant d’être placés à la voûte de l’église Saint-Louis des Invalides. Les 185 canons pris sont employés pour fondre la colonne Vendôme à Paris.

Conséquences militaires

Koutouzov, qui a perdu son gendre Ferdinand von Tiesenhausen, organise inlassablement la retraite de l’armée russe : celle-ci se regroupe dans la nuit et part pour Göding en franchissant la March, une rivière large comme la Marne servant de frontière entre la Moravie et la Hongrie, puis il retourne en Russie via la Galicie. Andrault présente sa démission, Pryzbyszemski est ramené au rang de simple soldat tandis qu’Alexandre éloigne Koutouzov de l’armée en le nommant gouverneur de Kiev.

Le 3 décembre, Napoléon envoie la cavalerie de Murat poursuivre les Russes, sans succès.

Conséquences politiques 

Au soir du 3 décembre, Napoléon reçoit un émissaire de François II : le prince de Liechtenstein. Celui-ci demande l’arrêt des combats pour négocier la paix. Le lendemain, Napoléon et François II se réunissent au Moulin Brûlé, à une vingtaine de kilomètres au sud d’Austerlitz. Les deux souverains conviennent d’un armistice et des principales conditions de paix autour d’un simple brasier. Ils s’entendent même sur la responsabilité du conflit : « Les Anglais sont des marchands de chair humaine » s’exclame l'empereur autrichien. Après une heure d’entrevue, Napoléon demande : « Votre Majesté me promet donc de ne me plus faire la guerre ? » et François II répond : « Je le jure et je tiendrai parole ». De retour à Vienne, acclamé par ses sujets, François II dit à l'ambassadeur français : « Croyez-vous, Monsieur, que votre Maître pourrait ainsi retourner à Paris, ayant perdu une bataille comme je l'ai perdue ? ».

Le 26 décembre, l’Autriche signe le traité de Presbourg (aujourd’hui Bratislava). Elle perd 4 millions de sujets et la Vénétie, capitale pour son commerce à cause de la présence du seul port de l’Autriche, Venise ainsi que ses dépendances d’Istrie et de Dalmatie. En outre, elle doit donner ses territoires allemands, comme le Tyrol, au profit de la Bavière et du Wurtemberg. La France a alors les mains libres pour réorganiser l’Allemagne : la Bade devient un grand-duché tandis que la Bavière et le Wurtemberg deviennent des royaumes. Ces trois États forment en juillet 1806 le noyau de la Confédération du Rhin. Le 6 août 1806, François II renonce à son titre d’empereur d’Allemagne et devient alors le roi François Ier d'Autriche, et dissout le Saint-Empire romain germanique. Enfin, l’Autriche paye une indemnité de 40 millions de florins, soit un 1/7 de son revenu national.

La Prusse, effrayée par ce coup de tonnerre, signe, le 16 décembre, à Schönbrunn, un traité d’échange de territoires favorable à la Prusse. Napoléon donne à la Prusse le Hanovre, domaine du roi d’Angleterre, contre les villes de Neuchâtel, Clèves et Ansbach.

À la nouvelle du désastre de l’armée alliée, le Premier ministre anglais William Pitt, responsable de la coalition, demanda à son valet de détacher la carte d’Europe accrochée au mur : « Roulez là, elle ne servira plus dans dix ans ».

La légende napoléonienne 

Le discours de l'empereur De notre camp impérial d’Austerlitz le 12 frimaire an 14
« Soldats, je suis content de vous. »
« Vous avez, à la journée d'Austerlitz, justifié tout ce que j'attendais de votre intrépidité ; vous avez décoré vos aigles d'une immortelle gloire. Une armée de 100 000 hommes, commandée par les empereurs de Russie et d'Autriche, a été, en moins de quatre heures, ou coupée ou dispersée. Ce qui a échappé à votre fer s'est noyé dans les lacs. Quarante drapeaux, les étendards de la garde impériale de Russie, cent vingt pièces de canon, vingt généraux, plus de 30 000 prisonniers, sont le résultat de cette journée à jamais célèbre. Cette infanterie tant vantée, et en nombre supérieur, n'a pu résister à votre choc, et désormais vous n'avez plus de rivaux à redouter. Ainsi, en deux mois, cette troisième coalition a été vaincue et dissoute. La paix ne peut plus être éloignée ; mais, comme je l'ai promis à mon peuple avant de passer le Rhin, je ne ferai qu'une paix qui nous donne des garanties et assure des récompenses à nos alliés. »
« Soldats, lorsque le peuple français plaça sur ma tête la couronne impériale, je me confiais à vous pour la maintenir toujours dans ce haut éclat de gloire qui seul pouvait lui donner du prix à mes yeux. Mais dans le même moment nos ennemis pensaient à la détruire et à l'avilir ! Et cette couronne de fer, conquise par le sang de tant de Français, ils voulaient m'obliger à la placer sur la tête de nos plus cruels ennemis ! Projets téméraires et insensés que, le jour même de l'anniversaire du couronnement de votre Empereur, vous avez anéantis et confondus ! Vous leur avez appris qu'il est plus facile de nous braver et de nous menacer que de nous vaincre. »
« Soldats, lorsque tout ce qui est nécessaire pour assurer le bonheur et la prospérité de notre patrie sera accompli, je vous ramènerai en France; là, vous serez l'objet de mes plus tendres sollicitudes. Mon peuple vous reverra avec joie, et il vous suffira de dire, "J'étais à la bataille d'Austerlitz", pour que l'on réponde, « Voilà un brave  »[6] »
Récit de la bataille d'Austerlitz par un soldat, le cavalier Blanche
« L'empereur était immobile. Autour de lui, ses officiers d'état-major. Il levait le bras et le premier venait prendre les ordres et ainsi de suite. Vers le milieu de la journée et alors que la bataille battait son plein, lui descendit de cheval et se fit étendre une couverture. « La bataille est gagnée » dit-il, et il s'allongea. Il s'endormit tandis que le combat continuait de se dérouler. »

Littérature

La bataille d'Austerlitz est citée par Balzac dans de nombreux romans de La Comédie humaine en particulier dans La Femme de trente ans. « Quand les manœuvres furent terminées, l'officier d'ordonnance accourut à bride abattue, et s'arrêta devant l'empereur pour en attendre les ordres. En ce moment, il était à vingt pas de Julie, en face du groupe impérial, dans une attitude assez semblable à celle que Gérard, a donnée au général Rapp dans le tableau de la Bataille d'Austerlitz[7]. » Cette bataille est également largement détaillée dans le roman de Léon Tolstoï Guerre et Paix.

Commémoration de la bataille

Les élèves officiers de l'École spéciale militaire de Saint-Cyr à Coëtquidan identifient par les lettres du nom « Austerlitz » chacun des dix mois de leur scolarité en commençant par octobre (A) (décembre est donc S, par exemple). Août et septembre sont respectivement nommés Z' et Z". De plus, ils célèbrent ainsi que les élèves de la Maison d'éducation de la Légion d'honneur de Saint-Denis (93) la victoire française par une cérémonie tous les 2 S.

 

Le champs de bataille d'Austerlitz de nos jours avec en arrière plan le village de Pratzen.

Toutefois, le deux-centième anniversaire de la bataille n'a fait l'objet que d'une commémoration très limitée en France.

 

La ville d'Austerlitz, située en République tchèque, a organisé le 2 décembre 2005 une reconstitution de la bataille[8]. Seule la ministre de la Défense, Michèle Alliot-Marie, a assisté aux cérémonies officielles de reconstitution, dans un contexte marqué en France par la remise en cause du rôle de Napoléon Ier de l'esclavage dans les colonies (qu'il avait rétabli) et par les émeutes qui venaient d'agiter les banlieues françaises à l'automne de la même année 2005.

Jeux de simulations historiques 

  • Austerlitz Napoléon Greatest Victory, GMT Games
  • Austerlitz 1805, (Rob Markham, Avalanche Press)
  • Napoléon à Austerlitz, (Jean-Pierre Défieux, Jeux Descartes,1979)
  • Scénario Austerlitz, sur le jeu Morne Plaine
Œuvres d’art

Commons-logo.svg

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur Bataille d'Austerlitz.

La bataille est le sujet d’un grand nombre d’œuvres. Outres les ouvrages purement militaires, on peut citer :

  • la commande de dix-huit tableaux de mars 1806[9], dont La Bataille d’Austerlitz du baron Gérard.

Sources

Commenter cet article
I
<br />                                       <br /> <br /> <br /> <br />                                  <br /> :0059:<br /> <br /> <br />
Répondre
C
<br /> <br /> bonsoir rené<br /> Napoléon est mort à st hélene<br /> son fils léon lui a crevé l'bidon<br /> on l'a retrouvé assis sur une baleine<br /> en train d'sucer les fils de son caleçon !<br /> <br /> ¤¤¤ bon dimanche ***<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
M
<br /> Bonjour René,<br /> La prochaine fois que je passerai à côté de la Colonne Vendôme, je la regarderai d'un oeil différent, je sais à présent de quoi elle est composée. Une autre page importante de l'histoire<br /> française. <br /> Ton ami écoutait bien le même Meat Loaf que nous quelques années plus tôt : son album "Bat Out Of Hell" date de 1977. A ce propos, si ton ami veut assister à un concert à présent, sa voix est la<br /> bienvenue dans les votes pour Paris.<br /> Concernant le bug sur ta page, ça empire en ce qui me concerne. Je pense que ça provient d'un élément dans ton menu de droite (ou peut-être trop d'éléments). Difficile à dire. Mais le fait<br /> d'appuyer sur le bouton "ajouter un commentaire" bloque la page, temporairement voire définitivement :-(<br /> Voilà pour les news u jour. Bises et bon samedi<br /> Florence<br /> <br /> <br />
Répondre
C
<br /> <br /> <br />           bon week end <br /> <br /> <br />
Répondre