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Les trois corps (ou kāyas) de Bouddha
Le Canon pāli désigne trois corps de Gautama Bouddha :
- son corps formel fait des quatre éléments (pāli caturmahābhūtikāya), soit le corps historique de Gautama.
- le corps mental (pāli manomayakāya) par lequel Gautama se rendait dans les royaumes divins
- le corps de la doctrine (pāli dhammakāya), l'ensemble des enseignements, qui demeurent un certain temps après la mort de Gautama.
Le concept prend de l'importance dans l'école Sarvāstivādin. Mais il acquiert par la suite une signification fort différente.
En effet, dans le Mahāyāna, les Trois corps, manifestations d'un Bouddha, ne sont pas des entités séparées mais des expressions de l'ainsité (tathāta) qui sont une. Ils y sont respectivement :
- le Nirmānakāya, corps de manifestation, d'émanation,
- le Sambhogakāya, corps de félicité, ou de jouissance,
- le Dharmakāya, corps du Réel, ou ultime.
L'éthique bouddhiste et les préceptes
Dans le bouddhisme, l’éthique est basée sur le fait que les actions du corps, de la parole et de l’esprit ont des conséquences pour nous-mêmes et pour ce qui nous entoure, les autres comme notre environnement. Il y a deux sortes d’actions, les actions kusala (mot pali signifiant sain, habile, favorable, positif) et les actions akusala (malsain, malhabile, défavorable, négatif).
L’éthique bouddhique propose donc à l'être humain de prendre conscience des états d’esprit dans lesquels il se trouve et à partir desquels il agit, parle, pense et à devenir ainsi responsable tant de ses états d’esprit que des conséquences de ses actions.
Le Sangha: la communauté des adeptes
Le Saṅgha est la communauté de ceux qui suivent l'enseignement du Bouddha. C'est un des trois lieux de refuge. On distingue le 'Noble Saṅgha' (sanskrit Arya Saṅgha) constitué des êtres ayant atteint un haut niveau de libération et le Saṅgha ordinaire, comportant tous les êtres suivant la voie du Bouddha. Le terme est communément utilisé pour désigner des réunions bouddhistes.
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Sangha de Ajahn Chah
Bouddhisme theravâda
Le bouddhisme theravâda (en pāli « doctrine des Anciens », sanskrit sthaviravāda) est la forme de bouddhisme dominante en Asie du Sud et du Sud-Est (Sri Lanka, Thaïlande, Cambodge, Myanmar, Laos, parties du Vietnam), parmi les Chinois d’Indonésie et de Malaisie ainsi que chez certaines ethnies du sud-ouest de la Chine. Son implantation en Occident est plus récente que celle des courants zen ou vajrayâna.
Comme son nom l’indique, il se veut l’héritier de la doctrine originelle du Bouddha. À cet égard, il est apparenté aux courants définis comme hinayâna par le bouddhisme mahâyâna apparu au début de l’ère chrétienne. Hinayâna et theravâda sont des termes souvent employés l’un pour l’autre, malgré les objections de nombreux pratiquants du theravâda. La « doctrine des Anciens » s'appuie sur un canon rédigé en pāli nommé Triple corbeille ou Tipitaka, comprenant de nombreux textes basés sur les paroles du Bouddha, recueillies par ses contemporains mais retranscrites bien plus tard.
Bouddhisme mahāyāna
Mahāyāna est un terme sanscrit ( महायान ) signifiant « grand véhicule ». Le bouddhisme mahāyāna apparaît vers le début de l’ère chrétienne dans l'Empire kouchan et dans le Nord de l’Inde, d’où il se répand rapidement au Tarim et en Chine, avant de se diffuser dans le reste de l’Extrême-Orient.
Le Zen est une école dérivée du mahāyāna.
Bouddhisme vajrayāna
Le vajrayāna est une forme de bouddhisme, nommée aussi bouddhisme tantrique, dont la compréhension nécessite la maîtrise du mahāyāna et du hīnayāna. Il contient des éléments qui l'apparentent à l'hindouisme et particulièrement au shivaïsme cachemirien. Au Tibet, le vajrayāna et le bön, religion locale, se sont influencés réciproquement.
Son nom sanskrit signifie « véhicule », yāna, de vajra, c'est-à-dire de « diamant » (indestructible et brillant comme l'ultime réalité), et de « foudre » (destructrice de l’ignorance et rapidité fulgurante). On appelle aussi ce véhicule mantrayāna et tantrayāna, puisqu’il fait appel aux mantras et tantras; on trouve aussi le nom guhyayāna « véhicule secret », donc ésotérique (en chinois mìzōng 密宗 et en japonais mikkyo).
Il est surtout pratiqué de nos jours dans la région himalayenne (Tibet, Népal, Sikkim, Bhoutan, aux confins ouest et au nord de la Chine, au nord de l’Inde) et aussi au Japon depuis le 7ème siècle à travers les écoles du Shugendo, du Shingon & Tendai. C'est la forme de bouddhisme qui caractérise le plus le bouddhisme tibétain. On le trouve aussi en Mongolie et dans quelques régions de la Fédération de Russie (Oblasts d’Amour et de Tchita, Républiques de Touva, de Bouriatie et de Kalmoukie, Krai de Khabarovsk), ainsi qu'au Japon (Shingon et Tendai, voir Bouddhisme au Japon). Il serait la forme de Bouddhisme le plus souvent choisie par les non-Asiatiques, devant le Zen. Bien que différent d'origine, le Bonpo tibétain est presqu'à tous égards un vajrayāna non-bouddhiste.
Bouddhisme tibétain
On désigne par bouddhisme tibétain le bouddhisme qui s'est développé au Tibet. Il y a quatre écoles principales : Nyingmapa, Kagyüpa, Sakyapa, Gelugpa. Cette dernière étant la plus connue du fait que le Dalaï Lama en est un membre éminent.
Écoles du Bouddhisme ancien
Le bouddhisme ancien, connu sous le nom de bouddhisme hīnayāna ("petit véhicule"), regroupe plusieurs écoles, dont seule une a survécu jusqu'à nos jours. Si plusieurs classifications sont débattues, bouddhistes et chercheurs s'accordent grosso modo à reconnaître dans le bouddhisme dix-huit écoles anciennes.
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Portrait de Chogyal Phagpa fondateur de l'école Sakyapa
Le bouddhisme en France
Le bouddhisme s'est développé en France à la suite de la venue de maîtres de diverses traditions qui ont fondé de nombreux centres comme Ryotan Tokuda ou Taisen Deshimaru pour le Zen et Kalou Rinpoché et Guendune Rinpoché pour le bouddhisme tibétain.
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Kalou Rinpoché et Lama Denys à l'Institut Karma Ling en Savoie
Des cinéastes français comme Arnaud Desjardins ont également contribué à faire connaître les enseignements du bouddhisme en France. Plusieurs organisations bouddhistes sont reconnues comme congrégations religieuses par le Bureau Central des Cultes qui dépend du Ministère de l'Intérieur, selon la loi du 9 décembre 1905 relative à la séparation des Églises et de l'État.
Toujours d'après l'Union bouddhiste de France, il y aurait environ 800 000 bouddhistes en France dont les 3/4 seraient d'origine asiatique. (Chiffre de 1986). Une enquête plus récente, publiée par TNS-Sofrès en avril 2007, avance un chiffre de 500 000 adeptes du bouddhisme (âgés de plus de 15 ans), représentant 1 % de la population française de cette tranche d'âge. En 1999, le sociologue Frédéric Lenoir avait estimé à 5 millions « les sympathisants » bouddhistes français, chiffre aujourd'hui jugé exagéré.
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La pagode du bois de Vincennes en France