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CHOMOLANGMA

Réflexions sur le sens de la vie. Diversités culturelles et médiatiques.

FRANCOIS 1ER (1).

Publié le 12 Septembre 2009 par CHOMOLANGMA


source Wikipédia

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François Ier (1494 1547), dit le Père et Restaurateur des Lettres, le Roi Chevalier, le Roi Guerrier, le Grand Colas, le Bonhomme Colas ou encore François au Grand Nez, est sacré roi de France le 25 janvier 1515 dans la cathédrale de Reims, et règne jusqu’à sa mort en 1547. Fils de Charles d’Angoulême et de Louise de Savoie, il appartient à la branche de Valois-Angoulême de la dynastie capétienne.

François Ier est considéré comme le monarque emblématique de la période de la Renaissance française. Son règne permet un développement important des arts et des lettres en France.

Sur le plan militaire et politique, le règne de François Ier est ponctué de guerres et d’importants faits diplomatiques.

Il a un puissant rival en la personne de Charles Quint et doit compter sur les intérêts diplomatiques du roi Henri VIII d’Angleterre toujours désireux de se positionner en allié de l’un ou l’autre camp. François Ier enregistre succès et défaites mais interdit à son ennemi impérial de concrétiser ses rêves, dont la réalisation toucherait l’intégrité du royaume. Les efforts des deux souverains catholiques pour se combattre l’un l’autre ont de lourdes conséquences pour l’Occident chrétien en limitant la répression de la Réforme naissante.

Au plan intérieur, son règne coïncide en effet avec l'accélération de la diffusion des idées de la Réforme. La mise en place de la monarchie absolue et les besoins financiers liés à la guerre et au développement des arts induisent la nécessité de contrôler et optimiser la gestion de l'état et du territoire. François Ier introduit une série de réformes touchant à l'administration du pouvoir et en particulier à l'amélioration du rendement de l'impôt, réformes mises en œuvre et poursuivies sous le règne de son successeur Henri II.


François Ier vers 1527 par Jean Clouet, huile sur toile, 96 × 74 cm, Paris, Musée du Louvre


Biographie


Jeunesse et éducation

François Ier est né le 12 septembre 1494 à Cognac (Charente). Son prénom lui vient de son parrain, François de

la Rochefoucauld. Son père
Charles d’Angoulême, que François n’a pas connu, était le cousin germain du roi Louis XII et le petit-fils de la duchesse de Milan Valentine Visconti.

Faute d’héritier, Louis XII avait fait venir à la cour d'Amboise le petit François, accompagné de sa mère Louise de Savoie et de sa sœur aînée Marguerite. C’est dans ce château et sur les bords de la Loire que François grandit.

Louise de Savoie,veuve à dix-neuf ans en 1495 alors que François n’a que deux ans, élève seule ses deux enfants. Enfant, il s’entoure de compagnons qui resteront influents dans sa vie adulte tels Anne de Montmorency, Martin de Montchenu, Philippe de Brion et Robert de La Marck, seigneur de Sedan, à qui on doit une description de leurs jeux et activités. En 1502, François tombe de cheval
et se retrouve dans un état critique. Sa mère en tombe presque malade et ne vit que pour la guérison de celui qu’elle appelle son « César ».


Quand François accède au trône en 1515, il a 20 ans et la réputation d’être un humaniste. Il choisit comme emblème la salamandre. Son entrée dans Paris le 15 février 1515, donne le ton de son règne. Vêtu d’un costume en toile d’argent et incrusté de joyaux, il fait cabrer son cheval et jette des pièces de monnaie à la foule. Alors que ses deux prédécesseurs, Charles VIII et Louis XII, ont consacré beaucoup de temps à l’Italie, ils n’ont pas saisi le mouvement artistique et culturel qui s’y développait. Ils ont néanmoins planté le décor qui permet l’épanouissement ultérieur de la Renaissance en France.

Le contact entre les cultures italienne et française pendant la longue période des campagnes d’Italie introduit de nouvelles idées en France au moment où François reçoit son éducation. Nombre de ses précepteurs, notamment François Desmoulins, son professeur de latin (langue que François aura beaucoup de mal à assimiler), l’Italien Gian Francesco Conti, et Christophe Longueuil inculquent au jeune François un enseignement très inspiré de la pensée italienne. La mère de François s’intéresse également de près à l’art de la Renaissance et transmet cette passion à son fils qui, durant son règne, maîtrise la langue italienne à la perfection. On ne peut affirmer que François reçoit une éducation humaniste ; en revanche, il reçoit une éducation qui le sensibilise, plus que tout autre de ses prédécesseurs, à ce mouvement intellectuel.


La salamandre de François Ier et sa devise : « Nutrisco et extinguo » (
château d'Azay-le-Rideau)

Un prince de la Renaissance

Le mécène et les artistes

À l’époque où François Ier accède au trône, les idées de la
Renaissance italienne se sont diffusées en France et le roi contribue à cette diffusion. Il commande de nombreux travaux à des artistes qu’il fait venir en France. Plusieurs travaillent pour lui, dont les plus grands comme Andrea del Sarto et Léonard de Vinci. François Ier manifeste une véritable affection pour le vieil homme, qu’il appelle « mon père » et qu’il installe au Clos Lucé, à quelques centaines de mètres du château royal d’Amboise. Vinci apporte dans ses malles ses œuvres les plus célèbres tels La Joconde, La Vierge, l'Enfant Jésus et sainte Anne, Saint Jean Baptiste. Le roi lui confie diverses missions comme l’organisation des fêtes de la Cour à Amboise, la création de costumes ainsi que l’étude de divers projets. Vinci reste en France de 1516 jusqu’à sa mort en 1519 dans les bras du roi selon une légende battue en brèche par certains documents historiques.


Don de livre, musée de Condée.


On peut citer aussi l’orfèvre Benvenuto Cellini et les peintres Rosso Fiorentino et Le Primatice, chargés de nombreux travaux dans les différents châteaux de la couronne. François Ier emploie de nombreux agents comme Pierre l'Arétin, chargés d’amener en France les œuvres de maîtres italiens comme Michel-Ange, Titien et Raphaël. C’est pendant le règne de François Ier que la collection d’œuvres d’art des rois de France, aujourd’hui exposée au Louvre, commence réellement.


Guillaume Budé par Jean Clouet, portrait datant de 1536, Metropolitan Museum of Art.


Le protecteur des Lettres

Les progrès de l'imprimerie favorisent la publication d’un nombre croissant de livres. En 1518, François Ier décide la création d’un grand « cabinet de livres » abrité à Blois et confié au poète de la Cour Mellin de Saint-Gelais. En 1536, interdiction est faite de « vendre ou envoyer en pays étranger, aucuns livres ou cahiers en quelques langues qu’ils soient, sans en avoir remis un exemplaire ès mains des gardes de la Bibliothèque Royale », bibliothèque dont il nomme intendant l’humaniste Guillaume Budé avec mission d’en accroître la collection. C’est en 1540 qu’il charge Guillaume Pellicier, ambassadeur à Venise, d’acheter et faire reproduire le plus possible de manuscrits vénitiens.

À l’instigation de Guillaume Budé, il fonde le corps des « Lecteurs Royaux », abrité dans le « Collège Royal » (ou « Collège des trois langues », futur « Collège de France »). Bien que décidée par François Ier, la construction du bâtiment, confiée à l’architecte Jean-François Chalgrin, ne se concrétise pas avant la régence de Marie de Médicis, près d’un siècle plus tard. Parmi les lecteurs royaux, on compte Barthélemy Masson, qui enseigne le latin, et le géographe et astronome Oronce Fine, en charge des mathématiques. Il favorise le développement de l’imprimerie en France et fonde l’Imprimerie royale dans laquelle œuvrent des imprimeurs comme Josse Bade et Robert Estienne. En 1530, il nomme l’imprimeur Geoffroy Tory « imprimeur du roi », charge qui passe en 1533 à Olivier Mallard, puis en 1544 à Denys Janot. Grâce au graveur et fondeur Claude Garamond, l’imprimerie royale innove dans une écriture à caractères de type romain plus lisible.

De nombreuses bibliothèques privées voient ainsi le jour : Emard Nicolaï, président de la Chambre des comptes possède une vingtaine d’ouvrages. 500 volumes appartiennent au président du parlement, Pierre Lizet, 579 livres constituent la bibliothèque de son confrère André Baudry, 775 chez l’aumônier du roi, Gaston Olivier, 886 pour l’avocat Leferon, au moins 3 000 chez Jean du Tillet et plusieurs milliers chez Antoine Duprat.

François Ier subventionne des poètes tels Clément Marot et Claude Chapuys et compose lui-même quelques poésies - bien que Mellin de Saint-Gélais soit soupçonné d’être l’auteur de certains poèmes dont François Ier s’attribue la paternité - qui sont publiées ainsi que quelques-unes de ses « Lettres ».

Sa sœur aînée, Marguerite, mariée au roi de Navarre, est également une fervente admiratrice des lettres et protège de nombreux écrivains comme Rabelais et Bonaventure Des Périers. Elle figure aussi dans la liste des lettrés de la cour, étant l’auteur de nombreux poèmes et essais tels La Navire, et Les Prisons. Elle publie également un volumineux recueil intitulé Les Marguerites de La Marguerite des princesses qui reprend l’ensemble de ses écrits. Mais son œuvre maîtresse reste l’Heptaméron, un recueil de contes inachevés publiés après sa mort.


Imprimerie du
XVe siècle. Grâce à François Ier, les imprimeries françaises se perfectionnent et atteignent une importance de premier ordre dans l’univers intellectuel

Le bâtisseur

François Ier est un bâtisseur acharné et dépense sans compter dans la construction de nouveaux bâtiments. Il poursuit le travail de ses prédécesseurs au château d’Amboise, mais surtout au château de Blois. Par des travaux qui durent dix ans, il fait ajouter deux nouvelles ailes à ce dernier, dont l’une abrite le fameux escalier, et modernise son intérieur avec des boiseries et des décorations à base d’arabesques propres à la nouvelle mode italienne.

Au début de son règne, il entame la construction du château de Chambord, sur un domaine de chasse acquis par Louis XII. Il est fortement influencé par la renaissance italienne : Léonard de Vinci participe vraisemblablement à ses plans, ainsi que l’architecte italien Boccador, à qui on doit le donjon de ce château.

François Ier tente de reconstruire le Louvre, faisant détruire la tour médiévale de la sombre forteresse de Philippe Auguste. Il demande la construction d’un nouvel Hôtel de Ville pour Paris dans le but d’influencer les choix architecturaux, qui seront d’ailleurs mis en œuvre par Boccador et Pierre Chambiges. En 1528, dans le bois de Boulogne, il fait édifier le château de Madrid, sous la direction de Girolamo della Robbia, qui évoque par sa structure la demeure que François Ier a occupée pendant son emprisonnement en Espagne. Il fait également construire, sous la direction de Pierre Chambiges, le château de Saint-Germain-en-Laye ainsi qu’un château de chasse, le château de la Muette, dans la forêt de Saint-Germain. Il fait aussi ouvrir les chantiers des châteaux de Villers-Cotterêts vers 1530, de Folembray en 1538, et de Challuau en 1542. En tout, près de 7 châteaux seront construits et remaniés en 15 ans.


L’escalier monumental du château de Blois

Le plus grand des projets de François Ier est la reconstruction quasiment complète (seul le donjon du château antérieur est conservé) du château de Fontainebleau, qui devient rapidement son lieu de résidence favori. Les travaux s’étendent sur une quinzaine d’années pour constituer ce que François Ier veut être l’écrin de ses trésors italiens (tapisseries dessinées par Raphaël, bronze d’Hercule réalisé par Michel-Ange, décoration de la galerie François Ier par Rosso Fiorentino, autres décorations de Giovanni Battista Rosso et Le Primatice autour desquels s’est formée la prestigieuse école de Fontainebleau).

Il confie également à Léonard de Vinci l’élaboration des plans du nouveau château de Romorantin dans lesquels l’artiste reprend les plans de sa cité idéale de Milan. Le projet est néanmoins abandonné en 1519, les ouvriers du chantier étant atteints par une épidémie de paludisme, alors présente dans les marais de Sologne.

Chacun des ambitieux projets royaux bénéficie de somptueuses décorations tant extérieures qu’intérieures. Il décide en 1517 de la fondation d’un nouveau port, initialement appelé « Franciscopolis » mais que l’existence d’une chapelle sur le site choisi pour sa construction fera renommer « Le Havre de Grâce ».


La galerie François Ier du château de Fontainebleau

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