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CHOMOLANGMA

Réflexions sur le sens de la vie. Diversités culturelles et médiatiques.

John Fitzgerald Kennedy (1).

Publié le 29 Août 2009 par CHOMOLANGMA


source Wikipédia

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John Fitzgerald Kennedy (29 mai 1917 22 novembre 1963) est le 35e président des États-Unis. Entré en fonction le 20 janvier 1961, à l'âge de 43 ans, il est assassiné le 22 novembre 1963, à l'âge de 46 ans. Plus jeune président élu, il est aussi le plus jeune à mourir en cours de mandat, assassiné moins de trois ans après son entrée à la Maison Blanche.

En raison de son énergie, de son charisme, de son style et de ses qualités présumées de chef pendant la Guerre froide, mais aussi en raison de son assassinat, JFK reste l'un des personnages les plus populaires du XXe siècle, tandis que son assassinat reste pour beaucoup un mystère des plus controversés.



35e président des États-Unis d'Amérique

Biographie

John Fitzgerald Kennedy, surnommé « Jack », est né le 29 mai 1917 à Brookline, Massachusetts, une banlieue huppée de Boston. Il est le second d'une famille qui compte neuf enfants. Ses parents, Joseph Patrick Kennedy, qui a fait fortune dans les années 1930, et Rose Fitzgerald, fille du maire de Boston, sont les descendants de familles originaires d'Irlande. Son père, qui a soutenu Franklin Delano Roosevelt lors de l'élection de 1933, est devenu ambassadeur des États-Unis au Royaume-Uni en 1938.

Le jeune Kennedy reçoit une éducation dans l'une des meilleures écoles privées à Wallingford, Connecticut. En septembre 1935, il intègre la London School of Economics sous la supervision du professeur Laski, mais doit interrompre ses études, car il est atteint de jaunisse. Il intègre par la suite l'université de Princeton, mais doit de nouveau interrompre ses études après seulement six semaines et se fait hospitaliser à l'hôpital Brigham de Boston. L'année suivante, il intègre Harvard.

Il visite l'Europe et écrit son mémoire sur la participation britannique aux accords de Munich. Il est diplômé avec mention à 23 ans et son mémoire sera publié sous le titre Pourquoi l'Angleterre dormait.

Service militaire


Au printemps
1941, Kennedy veut s'enrôler dans l'armée, mais est déclaré inapte en raison de ses problèmes de dos : il est en réalité atteint de la maladie d'Addison, une sorte de déficience (encore mortelle à son époque) des glandes surrénales, lesquelles produisent des hormones anti-douleurs osseuses. L'ostéoporose fragilise progressivement ses vertèbres, provoquant de sournoises douleurs dorsales que le Dr Jacobson, surnommé Dr Feelgood (que l'on peut traduire par « Dr Bien-être »), diminuera plus tard grâce à l'injection de puissants calmants.

Son frère aîné, Joseph Patrick Junior (né le 25 juillet 1915 et décédé le 12 août 1944 au-dessus de la Manche lors de l'explosion d'un bombardier expérimental destiné à détruire les bases de lancement des V2), ayant été enrôlé par l'USAAF, JFK fait intervenir son père auprès des autorités de l'US Navy qui, finalement, l'acceptent. Il sert sur plusieurs navires de la flotte américaine du Pacifique et devient commandant d'un patrouilleur avec le grade de lieutenant de vaisseau.

Le 2 août 1943, son patrouilleur, le PT 109, est coupé en deux par le destroyer japonais Amagiri au large des îles Salomon. Kennedy est projeté sur le pont et se blesse au dos, ce qui aggrave ses douleurs ; il réussit malgré tout à haler un membre de son équipage blessé sur près de cinq kilomètres et à mettre pied sur une île, où son équipage sera récupéré. Ce fait d'armes lui vaut la médaille de la Marine avec la citation suivante :

« Le lieutenant de vaisseau Kennedy, au cours de l'attaque d'un destroyer japonais, a vu son navire éperonné et coulé. Il a dirigé le sauvetage de son équipage et a personnellement sauvé trois hommes, dont l'un était sérieusement blessé. Au cours des six jours qui ont suivi, il a pu ramener son équipage à terre… Son courage, sa ténacité et ses qualités de chef ont permis de sauver plusieurs vies, maintenant ainsi les traditions de la Marine des États-Unis. »

Kennedy recevra d'autres décorations pendant la guerre, dont la Purple Heart. Il est démobilisé au début de 1945 quelques mois avant la capitulation du Japon.

Carrière politique


Après la Seconde Guerre mondiale, Kennedy débute une carrière politique en se faisant élire à la Chambre des représentants dans une circonscription à majorité démocrate. Il est réélu deux fois malgré ses positions qui ne sont pas toujours en accord avec celles du président Harry S. Truman ou du Parti démocrate.

En 1952, il est candidat au siège de sénateur avec le slogan : « Kennedy en fera plus pour le Massachusetts ». Il réussit à battre son concurrent républicain, le sénateur sortant Henry Cabot Lodge Jr. Cependant, il ne s'oppose pas au sénateur Joseph McCarthy, un ami de la famille, qui mène une campagne agressive dans le but d'extirper les prétendus espions communistes au sein du gouvernement. Il profite d'un séjour à l'hôpital pour ne pas voter la motion de censure contre McCarthy en 1954, ce qui lui sera longtemps reproché par l'aile gauche du Parti démocrate, Adlai Stevenson et Eleanor Roosevelt en tête.

Mariage


Le 12 septembre 1953, il épouse Jacqueline Bouvier avec qui il aura quatre enfants : Arrabella (1956, mort-née), Caroline Kennedy (1957), John Fitzgerald Kennedy Jr. (1960-1999) et Patrick (1963, décédé deux jours après sa naissance).

Il est contraint de se faire opérer à plusieurs reprises en raison de problèmes de dos et recevra même l'extrême onction à trois reprises. Pendant cette période, il publie un livre Profiles in Courage (Portraits d'hommes courageux), où il fait la biographie de huit sénateurs qui ont risqué leurs carrières pour défendre leurs points de vue. Ce livre recevra le prix Pulitzer en 1957.

L'élection présidentielle


Kennedy se déclare candidat en 1960. Le Parti démocrate doit choisir entre les sénateurs Hubert Humphrey, Lyndon B. Johnson et Adlai Stevenson. Kennedy emporte les élections primaires dans certains États clés, comme le Wisconsin et la Virginie-Occidentale et obtient la nomination de son parti à la convention nationale. Son colistier sera Lyndon B. Johnson, soutenu par les États du sud. Pendant la campagne électorale, les débats tournent autour du rôle des États-Unis dans le monde, du problème de la pauvreté, de l'économie et de l'équilibre de la terreur face aux missiles porteurs d'armes nucléaires de l'Union soviétique, mais aussi sur la religion catholique pratiquée par le candidat.

En septembre et en octobre 1960, Kennedy et le candidat républicain Richard Nixon débattent pour la première fois à la télévision. Nixon apparaît nerveux, en sueur et mal rasé. De plus, une douleur récurrente au genou le fait souffrir. Face à un Kennedy calme et maîtrisé, Nixon « passe » mal à l'écran et ressort affaibli de la confrontation télévisée, alors que les citoyens ayant suivi le débat à la radio estiment que Nixon était légèrement plus convaincant. Ces débats sont donc considérés comme fondateurs d'une certaine politique moderne puisque, pour la première fois, la manière de se tenir face à une caméra devient un élément important dans une élection.

La politique de Kennedy, appelée « Nouvelle Frontière », prévoit la détente envers l'URSS, l'envoi d'un homme sur la Lune, l'égalité des Noirs et des Blancs, la relance de l'économie, la lutte contre la pègre et l'arrêt de l'expansion communiste dans le monde.

L'élection a lieu le 8 novembre 1960 ; Kennedy bat Nixon de très peu. Des rumeurs circulent par la suite sur le fait que son père, Joe, aurait utilisé ses liens avec la mafia américaine pour que certains comtés décisifs « votent bien ». À 43 ans, John est le plus jeune président élu : Theodore Roosevelt était plus jeune lors de son accession à la présidence, mais il succédait à William McKinley, décédé en cours de mandat. Il est aussi le premier président des États-Unis de religion catholique et toujours le seul à ce jour.

Présidence

Chronologie

1961

  • 20 janvier : entrée en fonction de John F. Kennedy comme 35e président des États-Unis. Son discours est resté dans la mémoire des Américains : « Vous qui, comme moi, êtes Américains, ne vous demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous, mais demandez-vous ce que vous pouvez faire pour votre pays. Vous qui, comme moi, êtes citoyens du monde, ne vous demandez pas ce que les États-Unis peuvent faire pour le monde, mais demandez-vous ce que vous pouvez faire pour le monde. ».
  • 2 février : Kennedy propose au Congrès sa politique sociale afin de mettre fin à la récession économique. Elle inclut un programme de tickets-nourriture et un accroissement des allocations pour les chômeurs et les personnes sans ressources.
  • 1er mars : Kennedy signe un décret créant les Corps de la Paix, l’une des institutions les plus marquantes de son gouvernement.
  • 28 mars : Il lance un programme d’armement parmi les plus importants en temps de paix. Il double le nombre de missiles nucléaires balistiques intercontinentaux Polaris, augmente le nombre de bombardiers stratégiques et augmente celui des autres missiles; il accroît aussi le nombre de divisions en état d’alerte et quadruple les unités de luttes anti-guérillas.
  • 16-18 avril : le gouvernement Kennedy tente d'appliquer un plan initialement préparé par Dwight Eisenhower, pour renverser La Mafia, le président cubain communiste. Avec l'aide de la CIA, 1 500 exilés cubains retournent dans l'île et tentent de rallier la population ; c'est un échec qui est connu sous le nom de « l'invasion de la baie des cochons ». En moins de deux jours, Kennedy refusant tout appui aérien, le gouvernement castriste tue ou fait prisonnier les exilés et Kennedy doit négocier leur libération. Elle sera obtenue après 20 mois au prix de 53 millions USD en nourriture et médicaments. Kennedy, dans un discours, se déclare seul responsable du désastre, mais en privé, il déclare que la CIA lui a menti et l'a manipulé pour qu'il donne l'ordre de l'invasion totale de Cuba. Allen Welsh Dulles, directeur de la CIA, sera limogé et le reste du mandat de Kennedy sera marqué par une certaine méfiance envers la communauté des services de renseignements (CIA).
  • 25 mai : Kennedy prononce le fameux discours qui donne le coup d’envoi du programme lunaire américain. « Notre nation doit s’engager à faire atterrir l’homme sur la Lune et à le ramener sur Terre sain et sauf avant la fin de la décennie.»
    Il répond ainsi à l’URSS qui, en pleine guerre froide, avait pris plusieurs longueurs d’avance dans la conquête spatiale. Il conforte le concept de
    Nouvelle Frontière de l'espace, qu'il avait déjà évoqué dans un discours d'investiture comme candidat à l'élection présidentielle, le 15 juillet 1960.
  • 13 août : le gouvernement est-allemand, sous le contrôle de l'URSS, débute la construction du Mur de Berlin séparant les secteurs Est et Ouest de la ville afin d'empêcher l'exode de la population vers l'Ouest. Bien que cet acte soit contraire à l'accord entre les quatre grandes puissances, Kennedy ne l'empêche pas et ne fera pas grand chose lors de son extension sur 155 km de frontières.
  • 3 septembre : Kennedy signe la loi sur le salaire minimum et étend son domaine d’application.
  • 30 septembre : un étudiant noir s’inscrit pour la première fois à l’université d’état du Mississippi ; des manifestants s’opposent à la déségrégation et le ministre de la justice, Robert Kennedy – frère du président – utilise 23 000 agents fédéraux pour contrer les manifestants. Les échauffourées font deux morts parmi les manifestants et 160 blessés parmi les forces de l’ordre.

 

 

La capsule Friendship 7 présentée à Kennedy par John Glenn

1962

  • 12 septembre : il prononce son discours We choose to go to the Moon, qui influence de façon majeure la politique spatiale américaine.
  • 14 octobre : des avions espions américains U2 photographient des sites de missiles soviétiques en construction à Cuba. Kennedy est confronté à un dilemme : soit il attaque les sites en risquant une confrontation nucléaire avec l'URSS, soit il ne fait rien et les États-Unis doivent vivre sous la menace d'armes nucléaires tactiques près d'eux. Kennedy décide un blocus de l'île et entame des négociations avec le président du Conseil des ministres soviétique Nikita Khrouchtchev. Un accord sera trouvé après plusieurs semaines de négociations diplomatiques, les États-Unis s'engageant à ne pas envahir Cuba et à retirer leurs missiles implantés en Turquie.
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